Les associations de harkis du grand sud se sont réunies aujourd'hui samedi 13 juin à Saint Laurent des arbres dans le Gard. Elles poursuivent leur combat pour la reconnaissance de la responsabilité de la France dans l'abandon des harkis à la fin de la guerre d'Algérie en 1962.
C'est un peu comme une grande réunion de famille, une famille qui a connu des dissensions et veut maintenant parler d'une seule voix.
Pour la première fois, des représentants d'une cinquantaine d'associations de harkis, venus de tout le grand sud de la France, se sont rassemblés aujourd'hui samedi 13 juin à Saint Laurent des arbres dans le Gard.
La 2ème génération de harkis estime porter la douleur de ses parents, mal accueillis en France et considérés comme des traîtres en Algérie. Elle veut faire reconnaître la responsabilité de la France dans le massacre des harkis en 1962. Des harkis qui ont combattu pour la France lors de la guerre d'Algérie et qui ont été abandonnés lors du départ des troupes françaises. Ceux qui sont arrivés en France ont été parqués dans des camps comme celui de Rivesaltes dans les Pyrénées-Orientales.
Le combat dure depuis plus de 50 ans et les associations souhaitent que leur union leur permette de faire pression sur les élus de tous bords et de les rallier à leur cause.
Les harkis seront présents lors de l'inauguration du mémorial du Camp de Rivesaltes, prévue à l'automne prochain. Ils espèrent que ce jour-là, le président de la République fera un geste fort envers eux.
Le reportage de Daniel De Barros et Pierre Trouillet à Saint Laurent des arbres dans le Gard :
Les descendants des harkis espèrent que l'union fait bien la force.
Reportage Daniel De Barros et Pierre Trouillet - 13 juin 2015
