Vergèze : la surprise Javier Cortés

Javier Cortés, 25 ans, 0 corrida en 2015, 0 aussi en 2014, a surpris le public de Vergèze. Allure, chic et temple : cet inconnu remis en selle par Stéphane Fernández Meca et Manuel Campuzano pourrait bien être un futur bon. Pourquoi pas un futur grand…

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La corrida de Vergèze qui n'avait pas pu être célébrée au mois d'avril dernier à cause des intempéries a été reportée à ce dimanche… pluvieux. 
Grâce au travail des areneros qui ont livré une piste praticable et à la toreria des trois matadores du jour, l'après midi a été un succès. Les toros de Prieto de la Cal ni aussi immobiles qu'on pouvait le craindre, ni aussi nobles qu'ont feint de le croire une poignée d'inconditionnels, ont tenu leur rang. Les trois premiers, sombres de poils, plus compliqués que les trois suivants, clairs de robe et de charge. Le cinquième, numéro 15, a été honoré d'un surprenant tour de piste. La ganadera, Mercedes Picón Marquise de Seoane, toutes bagues dehors et très à son aise en long manteau et bottines vernies sur l'esplanade boueuse des arènes, ne cachait pas son émotion.

Morenito de Nîmes qui toréait sa dernière corrida vêtu de lumières a été fêté comme il se doit par le public et les autorités. Il a livré ses derniers combats avec la dignité qui a caractérisé sa carrière.
Sánchez Vara, pléthorique, a dominé l'après-midi. Les deux premiers tiers du cinquième toro furent un grand spectacle. Piques données de loin, saut à la garocha et banderilles efficaces.
Javier Cortés, torero oublié de tous, a été pris en main par Stéphane Fernández Meca, comme Alberto Aguilar il y a quelques années. C'est la surprise du jour. Son calme, sa toreria et son sens du spectacle sont d'autant plus surprenants que ce torero n'a pas eu l'occasion de toréer de corrida formelle depuis deux ans! En revanche, sa maladresse au moment de l'estocade est affligeante.

Vergèze, 18 octobre 2015, 16h30. Corrida de la feria du Rhony
6 toros de Prieto de la Cal, 
Lionel Rouff "Morenito de Nîmes" : silence et une oreille
Francisco Javier Sánchez Vara : une oreille et une oreille
Javier Cortès : silence gêné (trois avis) et ovation (un avis)
Temps de chien. Faible entrée (450 courageux). Constantes vociférations de la maigre troupe des opposants.

JJ

Sur la vidéo : quelques moments de la faena de Cortés au sixième.



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