Ce matin vers 8 h 00 un homme a été interpellé à son domicile à Nîmes dans une villa de Courbessac pour être conduit dans les locaux de la police de Montpellier. Ce Britannique de 32 ans est suspecté d'être le meurtrier de la joggeuse retrouvée morte jeudi.
Moins d'une semaine après la découverte du corps d'une joggeuse dans la garrigue, dans un quartier périphérique de Nîmes, un Britannique a été
placé en garde à vue par les policiers de la PJ de Montpellier.
L'homme, âgé de 32 ans, présente des "caractéristiques physiques" pouvant l'impliquer, a indiqué le procureur adjoint de Nîmes, Stéphane Bertrand.
C'est lors de l'enquête de proximité, alors qu'ils interrogeaient tous les hommes du hameau de Courbessac, que les policiers avaient remarqué que cet homme qui vit à 300 mètres du lieu du crime, présentait des blessures aux mains compatibles avec des griffures de ronces, selon le médecin légiste.
Or, le corps de la joggeuse avait été retrouvé massacré et à demi dénudé, dans un bosquet recouvert de ronces.
Ce mardi matin, les policiers, ont mené une perquisition au domicile de la mère du suspect où ce dernier réside, accompagnés de l'homme menotté, vêtu d'une veste kaki, le visage dissimulé.
Selon une source proche du dossier, les enquêteurs de la police de Montpellier étaient à la recherche de vêtements maculés de sang que le suspect aurait pu porter lors de l'agression.
Nîmes-Courbessac - un suspect est en garde à vue dans le meurtre d'une joggeuse
Le suspect serait originaire de Chatham (sud-est de la Grande-Bretagne) dans le comté du Kent, où il aurait vécu jusqu'à ces dernières années, a indiqué une source proche du dossier.
Le corps de la joggeuse à demi dénudé avait été découvert jeudi peu après 22h sur le chemin des sangliers dans le quartier de Courbessac, où elle avait l'habitude de courir. Un cutter et deux pierres ensanglantées avaient été retrouvés à proximité du corps.
Dès lundi, en possession des premiers résultats d'autopsie, le parquet de Nîmes confirmait un meurtre "à l'arme blanche".
La victime agressée sexuellement
Une source proche de l'enquête indiquait alors que la victime avait été agressée sexuellement, mais probablement pas violée, car "l'agresseur n'aurait pas pu parvenir à ses fins".
En revanche, les policiers avaient relevé des traces biologiques sur la scène de crime, sur des objets et sur le corps de la jeune femme, de l'ADN qui pourrait permettre de confondre l'auteur.
Vendredi, la police avait lancé un appel à témoin qui avait permis d'esquisser le portrait robot d'un homme aperçu au moment du meurtre dans les alentours.
La disparition de cette femme, mère de trois enfants, deux filles et un garçon, avait été signalée par son compagnon. Ce dernier avait été alerté par l'école parce que sa compagne ne s'était pas présentée à la sortie des classes, a indiqué une source proche du dossier.
Mère au foyer, cette femme, d'origine tunisienne, faisait régulièrement un jogging l'après-midi, notamment dans ce quartier où elle résidait. Un quartier, décrit comme paisible, situé derrière le cimetière, au pied de la garrigue, à quelques centaines de mètres de l'école de police et du centre de rétention.