Mardi 22 janvier, la Cour de cassation a examiné le pourvoi de Murielle Bolle, contre sa garde à vue de 1984, alors qu'elle était adolescente. La Cour de cassation se prononcera le 19 février 2019.
Au palais de justice de Paris, mardi 22 janvier 2019, la chambre criminelle de la cour de cassation a examiné le pourvoi de Murielle Bolle, personnage central de l'affaire Grégory.
Elle souhaite faire annuler sa garde à vue de 1984, au cours de laquelle elle avait accusé son beau-frère, Bernard Laroche, d'avoir enlevé l'enfant âgé de quatre ans. Elle avait ensuite répété ses propos devant le juge d'instruction, Jean-Michel Lambert avant de se rétracter en dénonçant la pression des gendarmes.
La cour de cassation rendra sa décision le mardi 19 février 2019.
Affaire Grégory : c'est seulement cette année que le Conseil Constitutionnel définira si oui ou non la garde à vue de Murielle Bolle, en 1984, a respecté les valeurs fondamentales. @JMDecugis revient sur les différentes erreurs commises dans cette affaire.#CàVous pic.twitter.com/pfioTeY3SI
— C à vous (@cavousf5) November 5, 2018
En novembre 2018, le Conseil constitutionnel avait considéré que sa garde à vue, en 1984, s'était déroulée dans des conditions non conformes à la Constitution alors qu'elle était adolescente.
Les avocats de Mme Bolle, aujourd'hui âgée de 49 ans, ont demandé aux hauts magistrats d'annuler cette garde à vue qui s'était déroulée alors qu'elle avait quinze ans.
Le dossier d'enquête affaibli ?
Si les juges annulent tout ou partie des déclarations que Murielle Bolle a faite en 1984, le dossier d'enquête serait considérablement affaibli.Les avocats de Murielle Bolle ont également demandé à la Cour de cassation de reconnaître "l'impartialité" du juge Simon, qui a enquêté entre 1987 et 1990.