Yann Werhling était l'invité de Samedi Politique, ce 25 janvier sur France3 Ile-de-France. Il sera le chef de file pour le MoDem aux élections régionales en IDF. Aux côtés de Marielle de Sarnez dont il explique le rôle. En revanche, il botte en touche en touche sur les alliances avec l'Udi ou l'UMP.
Marielle de Sarnez, candidate à tout ?
De Sarnez incontournable en Ile-de-France
La vice-présidente du MoDem sera la chef de file du parti de François Bayrou pour les élections régionales en Ile-de-France aux côtés de Yann Wehrling. Ce dernier était l'invité de Samedi Politique sur France 3 Ile-de-France, ce midi.
Il a justifié la présence de Marielle de Sarnez, alors qu'elle est déjà députée européen et conseillère de Paris. "Marielle de Sarnez incarne le centre en Ile-de-France. C'est absolument nécessaire qu'elle s'implique dans ces élections régionales et moi j'en suis très content", commente-t-il. "Elle est une personnalité importante. On va faire un binôme. Moi, j'incarne une sensibilité écolo, elle le centre. C'est quelque chose de très complémentaire. Ca va être bien", poursuit-il.
Marielle de Sarnez sera donc candidate aux élections régionales. Pas forcément à une place éligible. Car elle a déjà deux mandats. Mais ne donne-t-elle pas une image de cumularde, plutôt malvenue au MoDem, qui prône un renouvellement des pratiques politiques ? "Quand vous faîtes de la politique, vous vous impliquez c'est nécessaire. Vous ne pouvez pas comme cela papillonner (sic). Marielle est quelqu'un sur qui l'on compte beaucoup pour ces élections régionales", répond Yann Wehrling.
"Dans ces élections régionales, on a tous nos députés européens impliqués. C'est un message. Dans le discours qui est le nôtre, il y a deux engagements : l'Europe et les régions fortes. Tout cela va ensemble et c'est aussi la logique qui a prévalu dans la désignation de nos chefs de file", conclut-il, en donnant la grille de lecture des investitures du MoDem pour ces régionales.
Avec quelles alliances ?
Marielle de Sarnez est également à la manoeuvre pour négocier les alliances. Le MoDem parle de chefs de file et non de têtes de liste. Une nuance qui a son importance. Il est peu probable qu'il présente des listes autonomes. Une alliance avec l'UDI, qui en Ile-de-France souhaite être autonome de l'UMP ? Ce serait naturel, mais ça a l'air de coincer. "Ce n'est pas que ça coince, c'est que c'est chaque chose en son temps", répond en mode langue de bois Yann Wehrling.
On a essayé de raboter mais ça a été difficile. "Moi l'ordre que j'imagine, et c'est l'ordre normal de la vie politique, c'est d'abord, on dit qu'on y va. Ensuite on dit ce que l'on propose. Enfin, on regarde les stratégies", explique-t-il en bon orateur charpentier.
Le MoDem souhaite-t-il plutôt une alliance globale dès le premier tour avec l'UDi et l'UMP ? Comme il l'avait fait avec succès pour les municipales à Paris. Pas de réponse directe mais il faut savoir lire entre les lignes pour comprendre que c'est plutôt l'option désirée. "C'est une façon de répondre à votre question. Nous, on est pour le rassemblement le plus large possible. On va choisir la stratégie gagnante pour porter nos idées. Ca se discutera à l'été", concède le conseiller de Paris. "On veut un changement d'équipe à la région Ile-de-France", appuie-t-il. Dans des tons très pécressiens. C'est le sens d'un tweet d'une autre élue parisienne du MoDem
#Regionales2015 Ile de france,ce n'est un secret pour personne le @MoDem est compatible avec la candidature @vpecresse
— Fadila MEHAL (@fmehal) April 25, 2015
Hidalgo préfère le bâton à la carotte
Yann Wehrling est également conseiller de Paris, élu dans le XV ème arrondissement. Comment juge-t-il la première année de mandat d'Anne Hidalgo ?
"Anne Hidalgo a beaucoup communiqué et les résultats ne sont pas là", juge-t-il. Il prend pour exemple les mesures anti-pollution. "On ne peut pas tout interdire sans mesures d'accompagnement. Anne Hidalgo a agi sans prudence. Elle a mis le bâton avant la carotte. Ca peut créer des crispations et donc des retours en arrières", ajoute-t-il alors qu'il est questionné sur la manifestation des autocaristes hier dans les rues de Paris.
Il y a une dizaine de jours, Yann Wehrling avait déclaré que les conseillers de Paris étaient trop payés pour le travail qu'ils accomplissaient. N'alimente-t-il pas ainsi le populisme contre la classe politique ? "Non, il faut dire les choses avec honnêteté et sincérité. Mais je ne me suis pas fait que des amis en disant cela", conclut-il.
Pour information, l'indemnité de conseiller régional en Ile-de-France est nettement inférieure à celle de conseiller de Paris qui en fait comprend une double indemnité: conseiller municipal et conseiller départemental. Cela n'empêche pas la lutte d'être aussi âpre pour être en place éligible sur les listes. Encore plus si ce sera une liste commune UDI-MoDem-UMP. Réponse donc à l'été.
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