Chacun d'entre nous, à son échelle, peut agir pour le climat. C'est en tout cas l'état d'esprit qui anime les "initiatives éco-citoyennes". Passage en revue de cinq d'entre elles qui n'ont pas attendu qu'on leur demande pour se mettre en place.
La COP21 ne se joue pas qu'à un seul endroit. Au Bourget, ce sont les états qui tentent de parvenir à un accord global pour limiter le réchauffement planétaire. Au Grand Palais ou le long du bassin de la Villette, les entreprises proposent leur vision des solutions au changement climatique. Et ailleurs, une grande variété d'initiatives pour le climat germe parmi les citoyens. Elles visent à sensibiliser les citoyens. L'objectif: consommer, s'alimenter, gérer nos déchets autrement pour redéfinir de nos modes de vie afin de réduire leur impact sur l'environnement. Petit tour d'horizon d'initiatives qui se définissent comme "éco-citoyennes".Une application pour "vous transformer"
Sur smartphone ou directement sur internet, elle s'appelle 90 Jours, est gratuite et veut faire de vous une personne "éco-responsable" en trois mois.D'après Elliot Lepers, l'un de ses concepteurs, le but de l'application est d'agir comme "un assistant personnel de transition écologique". Elle cible les gestes quotidiens comme la consommation et notamment les habitudes alimentaires, et propose des défis à relever tout au long de la période. L'objectif, c'est de devenir "autonome et avoir conscience de son impact environnemental" au bout des 90 jours.
De la cuisine au compost
Ils sont plus d'une centaine à Paris. Des restaurateurs ont décidé de mettre les épluchures et autres déchets biologiques dans une poubelle spéciale; mettre et non pas jeter car ces épluchures seront collectées et recyclées. Direction l'usine de méthanisation qui en fera du compost, et du gaz. Cette ressource naturelle servira ensuite de carburant pour les véhicules compatibles.Avant j'étais dans les gradins, maintenant je suis sur la scène
Une tonne de déchets collectés permet de faire rouler un véhicule jusqu'à 25.000 kilomètres. Cette année, grâce aux 560 tonnes récoltées, les véhicules fonctionnant au gaz ont ainsi pu parcourir 840.000 kilomètres. Un bénéfice non-négligeable, surtout lorsque l'on considère le fait que ce recyclage a également évité d'avoir à dépenser de l'énergie pour incinérer ces déchets comme c'était le cas auparavant.
Recyclage: les poules ont la "cocotte"
Dans le Mantois, une partie du recyclage est effectuée par... des poules. Ces gallinacés sont confiés par paire à une cinquantaine de familles par la communauté d'agglomération. Dans chaque maisonnée, elles permettent de réduire de 30% les déchets produits. Comment ? Chacun de ces animaux est capable d'ingurgiter 150 kilogrammes de déchets organiques par an. Restes de repas, épluchures, si c'est organique, ça passe ! Et en retour, au-delà de la sensibilisation des familles à l'impact de leurs gestes, des oeufs 100% bio pas plus loin que le jardin.L'habitat positif
Dans la ville de Paris, 40% des gaz à effets de serre sont dus à la mauvaise isolation des bâtiments. De véritables passoires qui laissent s'échapper la chaleur dans toute la capitale, et qui coûtent en conséquence encore plus en chauffage. La parade, c'est l'habitation dite passive. Ici, pas besoin de radiateurs mais des fenêtres à triple vitrage, et le chauffage se fait par le sol.La multiplication des sources d'énergie naturelle, entre une pompe à chaleur géothermique et le solaire, permet de ne recourir à l'électricité qu'en cas de faible ensoleillement prolongé. L'investissement est plus élevé au départ, de 15% en moyenne, mais il est immanquablement rentabilisé sur la durée lorsque l'on regarde les factures énergétiques.
L'âge des transports décarbonés
A vélo, pas d'embouteillage ni de panne sur la ligne. Non seulement son utilisation n'émet aucun gaz à effet de serre, mais c'est également le transport le plus fiable pour arriver à l'heure. En Île-de-France 30% des gaz à effet de serre sont dus aux transports, la législation semble avoir un train de retard : alors que les voitures de fonction des entreprises sont défiscalisées, l'aide aux transports pour les cyclistes est encore optionnelle pour les employeurs.Et pour les longs voyages, la voiture électrique n'a plus de problème pour avaler les distances. D'autant plus qu'en empruntant la nationale, l'avantage est double : plus de péage et l'autonomie augmente lorsque la vitesse baisse. Un peu plus de temps de trajet est le seul prix à payer pour un voyage décarboné.
► A consulter : Tout sur le vélo en région parisienne sur le blog "Transportez-moi"