Le procès sulfureux de Younès Bounouara, accusé de tentative d'assassinat et de violences volontaires avec arme débute ce mardi à Evry. Le tout sur fond d'achat de votes à Corbeil-Essonnes. Serge Dassault, cité comme témoin dans cette affaire, ne sera pas présent.
Le procès de Younès Bounouara, proche de l'ancien maire de Corbeil-Essonnes, Serge Dassault, s'ouvre aujourd'hui à Évry. L'homme est jugé devant la cour d'assises de l'Essonne pour tentative d'assassinat avec arme sur fond d'achats présumés de votes. Serge Dassault, cité comme témoin dans cette affaire, a annoncé ce matin qu'il ne serait pas présent.Serge Dassault, l’ancien maire de Corbeil-Essonnes connaît bien Younès Bounouara qu’il aurait recruté pour lui servir d’intermédiaire dans les quartiers sensibles de la ville. Younès Bounouara, alias « Gros lézard », comme on le surnomme, va déraper le 19 février 2013, lorsqu’il croise en voiture à Corbeil, sur la nationale 7 Fatah Hou, boxeur professionnel, lui bloque le passage et, selon lui, le menace de mort.
Ce matin devant la cour d'assises à Evry, Younès Bounouara, veste de costume sombre sur chemise blanche, a assuré d'une voix légèrement enrouée "n'avoir jamais voulu tuer cette personne". "Il y a eu des dégâts, c'est dommageable, je suis désolé", a-t-il ajouté, justifiant ses tirs par les harcèlements et menaces dont il dit avoir fait l'objet de la part de la victime.
La fin de non-recevoir de Serge Dassault cité à comparaitre vendredi
L'homme d'affaires ne sera pas présent à l'audience de vendredi où la justice l'avait invité à comparaitre. Serge Dassault par la voix de son avocat a expliqué qu'il avait des obligations à l'étranger et qu'il n'avait pas été prévenu suffisamment à l'avance pour pouvoir être présent ce vendredi.► LIRE aussi le rappel des faits : Aux assises d'Evry, le procès de Younès Bounouara. Serge Dassault en toile de fond
#Justice cité comme Témoin au procès de la fusillade de #Corbeil #91 , Serge #Dassault a fait savoir ce matin qu'il ne serait pas présent
— Laurence (@laurencebarbry) 10 mai 2016
► Voir le reportage de Laurence Barbry et Isabelle Audin