Blanchiment de fraude fiscale : Patrick et Isabelle Balkany condamnés à cinq ans et quatre ans de prison ferme en appel

Patrick Balkany, ancien maire de Levallois-Perret dans les Hauts-de-Seine, et son épouse Isabelle Balkany ont été condamnés mercredi en appel respectivement à 5 et 4 ans de prison ferme, pour blanchiment aggravé de fraude fiscale mais sans incarcération immédiate.

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Cinq ans de prison pour Patrick Balkany et quatre ans pour son épouse Isabelle pour blanchiment de fraude fiscale. Ce matin la cour d'appel, a repris la condamnation rendue par le tribunal correctionnel de Paris en première instance le 18 octobre. Il s'agit de prison ferme mais sans incarcération immédiate.

Patrick Balkany ne retournera pas en prison

La cour d'appel de Paris a alourdi la peine de l'ancien maire LR de Levallois-Perret, condamné en outre pour "prise illégale d'intérêt", jugeant qu'il avait bénéficié "d'avantages personnels" en nature dans le cadre d'un gros contrat immobilier de la ville. Le couple se voit aussi infliger dix ans d'inéligibilité etune amende de 100 000 euros pour chacun des époux. La confiscation de leurs biens est confirmée, avec une disposition particulière pour leur résidence du moulin de Giverny située dans l'Eure dont une quote-part devra être restituée à leurs enfants, nus-propriétaires.

La cour d'appel a également confirmé que les Balkany auraient à payer, solidairement avec les autres acteurs de ce dossier de blanchiment - et qui n'avaient pas fait appel - la somme d'un million d'euros de dommages et intérêts à l'Etat, partie civile au procès.
 
Venu seul assister au délibéré, l'ancien maire, libéré mi-février pour raisons de santé après cinq mois en détention, a à peine cillé à l'énoncé de la décision. Il n'a fait aucune déclaration, laissant le soin à son avocat Romain Dieudonné d'expliquer qu'il avait cinq jours pour "réfléchir sereinement" à un éventuel pourvoi en cassation. L'avocat d'Isabelle Balkany, Pierre-Olivier Sur, a de son côté dénoncé une décision "disproportionnée".
 
Ce matin, la cour d'appel est allée au-delà des réquisitions du parquet général pour sanctionner "une fraude persistante", "un système parfaitement ancré dans le couple" et dont il a retiré au fil des années des "avantages substantiels". Les Balkany sont soupçonnés d'avoir dissimulé 13 millions d'euros d'avoirs au fisc entre 2007 et 2014, notamment deux somptueuses villas, Pamplemousse à Saint-Martin et Dar Guycy à Marrakech, masquées par un chapelet de sociétés offshore.

S'ils ont reconnu la propriété de la villa antillaise, ils contestent vigoureusement le montant des avoirs en cause et se targuent de n'avoir jamais détourné "un centime d'argent public". Et surtout, le couple continue de nier la possession d'un riad à Marrakech en dépit des peignoirs brodés aux initiales "PB", des livres dédicacés et des meubles payés par Isabelle Balkany retrouvés dans la villa marocaine.
 
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