Replay. Ian Brossat (PCF) : "Il faut que Jean-Luc Mélenchon, lui-même, soit dans une posture de rassemblement et de main tendue"

Ian Brossat, adjoint communiste à la mairie de Paris était l'invité de Dimanche en politique. Il s'est réjoui du vote des communistes en faveur d'une alliance avec Jean-Luc Mélenchon et estime que la 

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C'est un Ian Brossat soulagé qui est apparu sur notre antenne. 

"Jean-Luc, il faut qu'on travaille ensemble"

L'adjoint communiste , en charge du logement à la mairie de Paris, était l'invité de "Dimanche en Politique IDF". Il s'est félicité du choix des militants communistes en faveur d'une alliance avec Jean-Luc Mélenchon. C'était son vote



"Je suis satisfait du résultat. Je pense que c'est la solution la plus raisonnable", répond-il. "Si on veut bousculer le scénario attendu d'un deuxième tour entre la droite et l'extrême-droite, il faut une candidature forte à gauche. Aujourd'hui force est de constater que celui qui incarne cette alternative c'est Jean-Luc Mélenchon", poursuit-il. 

"Le problème de la gauche, c'est que nous sommes éclatés, fragmentés et divisés façon puzzle et je pensais que ce n'était pas juste d'ajouter de la division à la division avec cette fracture supplémentaire", conclut-il, balayant l'hypothèse d'une candidature issue des rangs communistes. 

Mais ce vote, très partagé au sein des militants communistes, ne doit pas être un blanc-seing pour Jean-Luc Mélenchon, selon Ian Brossat. 

"Je le dis à Jean-Luc. Il faut qu'on travaille ensemble. Il faut que Jean-Luc, lui-même, soit dans une posture de rassemblement et de main tendue", prévient-il. "Il y aura un dialogue avec lui. Le boulot c'est de faire en sorte que tout ce monde là (les électeurs de 2012 décus de Hollande ndlr) se rassemble et donne une chance à la gauche. Je souhaite que Jean-Luc Mélenchon entende aussi ce message", poursuit-il.

On sait que les communistes ne sont pas forcément d'accord avec le "tournant identitaire", que Mélenchon veut donner à sa campagne.



"Le sujet-clé, c'est la question du partage des richesses. Elle doit être au coeur de la campagne de Jean-Luc Mélenchon", déclare Ian Brossat. "Sur l'identité, il faut préserver un certain nombre de traditions françaises. Mais, elles sont bien plus menacées par la mondialisation libérale que par les musulmans qui vivent sur notre territoire. Ce que je ne veux pas, c'est qu'on utilise ce débat sur l'identité pour toujours en permanence taper sur les mêmes", prévient l'adjoint à la mairie de Paris. 


"Dupont et Dupond du social-libéralisme"

Ian Brossat  a confirmé "qu'il serait probablement candidat aux législatives à Paris". Interrogé sur l'interview de Manuel Valls dans le JDD, où le premier ministre renforce l'idée d'une candidature à la présidentielle, il a ironisé. "Imaginer que Manuel Valls puisse être un candidat de substitution crédible à François Hollande est une blague. Ce sont les Dupont et Dupond du social-libéralisme", commente-t-il. 



Pourtant cela libérerait un espace politique à gauche. "Je ne suis pas cynique. Ce que je veux, c'est que la gauche reprenne des couleurs et Manuel Valls n'est pas le bon candidat pour cela", ajoute-t-il. 

Ian Brossat s'est exprimé sur la primaire de la droite et sur la participation en hausse. Provient-elle d'une mobilisation d'un électorat de gauche ? Notamment à Paris. 

"Je ne suis pas allé voter. Ce n'est pas ma primaire et ce n'est pas mon élection. Je suis de gauche. Et je considère qu'il serait un peu malvenu pour une personnalité de gauche de se mêler d'un débat interne à la droite", juge-t-il. "Je suis pas sûr qu'il y ait un fort désir de droite dans le pays. IL y a une surmobilisation de l'électorat de droite", commente-t-il, pour expliquer le succès de cette primaire. 

Enfin, Ian Brossat salue la mémoire de Fidel Castro, avce plus de nuances que le communiqué officiel du parti communiste.  "Fidel Castro n'est pas un modèle politique. C'est une grande figure du 20 ème siècle avec ses ombres et ses lumières. Admirable par cetains aspects, moins admirables par d'autres", déclare-t-il. 

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