Jeudi 6 septembre, Danielle Simonnet a donné la première de son spectacle: "Uber, les salauds et mes ovaires". Cette élue du conseil de Paris, proche de Mélenchon y raconte son combat pour la défense des taxis. Plutôt drôle et émouvant, elle est crédible comme humoriste.
"Je l'ai fait".
Dans les loges du théâtre Clavel, Danielle Simonnet pousse un ouf de soulagement. "Ca a été fort. J'ai pris du plaisir", déclare-t-elle, à peine entamée par les une heure trente de son spectacle "Uber, les salauds et mes ovaires". La première était hier soir.
Danielle Simonnet est la seule élue parisienne du parti de Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier est venu la féliciter dans les loges. "On ressort avec le sourire, contrairement à un meeting", glisse-t-il en plaisantant.
Une autre forme d'action militante. Certes. Mais, Danielle Simonnet s'est préparé comme une artiste avec un metteur en scène et des répétitions.
Verdict. Le show est un peu long. Le message politique politique prend un peu trop le pas sur la fin. Mais Danielle Simonnet tient la route comme interprète.
On la connaissait assez naturelle et un peu "pétroleuse". On n'est donc pas très surpris qu'elle maîtrise les parties comiques où son abattage emporte le morceau.
Mais elle est excellente dans les passages d'émotion quand elle lit par exemple les lettres que les chauffeurs de taxis lui ont envoyé pour la remercier de son combat en leur faveur.
C'est le sujet de son spectacle. Le récit de son action au conseil de Paris pour défendre les artisans taxi face aux VTC. Un propos qu'elle élargit pour dénoncer les dangers de l'übérisation de la société.
Elle y mêle quelques reflexions féministes où elle raconte des scènes de machisme ordinaire du monde politique y compris dans son propre parti.
Honnêtement, un spectacle qu'on peut voir, même si on ne vote pas Mélenchon.