Dans un entretien au Parisien, la maire PS explique par ailleurs que seule l'une des deux voies – rive droite – sur berges piétonnisées sera débitumée. Rive gauche, la route restera « goudronnée pour la circulation des véhicules d'urgence ».
Ces nouveaux aménagements s'ajouteront aux 40 hectares de parcs et de jardins supplémentaires créés depuis 2014 grâce à la mobilisation de @PKOMITES, des Maires d'arrondissement et de toute mon équipe. Vive la nature à Paris ! pic.twitter.com/FFl0aH3p20
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) June 13, 2019
« Paris doit s'adapter à l'évolution des températures »
L’édile, « convaincue que Paris doit s'adapter à l'évolution des températures », insiste sur l’urgence de la crise écologique : « Le Giec - groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat - prévoit des pics de canicule à 50 degrés d'ici 2050 ».Anne Hidalgo détaille aussi que des concertations seront engagées « avec les maires d'arrondissement et les habitants » et qu’un débat se tiendra au Conseil de Paris. « Une déclaration de travaux, avec une consultation préalable des Architectes des Bâtiments de France » suivra.
Toujours d’après la maire, 28 cours d'école « oasis » seront créées, avec plus de vert et moins de bitume. Ce dispositif sera lancé à la rentrée « dans tous les arrondissements ».
Une « humiliation » et un manque de « débat démocratique » critiqués par l’opposition
Mais l’annonce, faite dans la presse, a suscité la colère de l’opposition jeudi au Conseil de Paris. Certains élus y voient une forme d’« humiliation » de la part de l’exécutif et un défaut de « débat démocratique », réclamant une suspension de séance face à l’absence de concertation.« Alors qu'on siège en conseil depuis trois jours [...], on découvre dans un journal au moment où on traite des projets urbains, que les grands projets ne se décident pas [en assemblée] mais dans le bureau de la maire, avec des effets d'annonce à la presse », a expliqué le conseiller UDI-MoDem Eric Azière.
Une annonce faite à l’approche des municipales de 2020
« Quel mépris que de découvrir dans la presse de nouvelles annonces d'Anne Hidalgo alors qu'elle sèche le Conseil de Paris », a par ailleurs réagi la conseillère de Paris LFI Danielle Simonnet.De son côté, Anne Hidalgo refuse d’être soupçonnée d’électoralisme, alors que les municipales de Paris prévues en 2020 approchent : « Dès mon élection en 2014, j'ai pris tous les risques en annonçant avant tout le monde la fin du diesel à Paris ».