Atteinte de mucoviscidose, une jeune Parisienne réussit un marathon en aviron en Polynésie

Alexandra Caldas, une Parisienne de 23 ans née avec la mucoviscidose, a relevé un défi impressionnant : rejoindre en aviron Bora-Bora depuis l’île polynésienne de Taha'a, parcourant ainsi 43,5 km dans dans l'océan Pacifique.

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Le défi sportif visait deux objectifs : combattre la maladie, et sensibiliser l'opinion à propos de la greffe d'organes. Alexandra Caldas, une jeune Parisienne née avec la mucoviscidose, diabétique, et greffée des poumons à l'âge de 17 ans, a parcouru samedi 43,5 km en aviron entre les îles de Taha'a et Bora-Bora.

La jeune femme de 23 ans et 43 kilos, qui n'avait que 17 ans d'espérance de vie à la naissance, est handicapée à 80 % à cause de la mucoviscidose pour la sécurité sociale. Si elle a passé une grande partie de sa vie à l'hôpital, la Parisienne a ceci dit toujours refusé ce statut.Avec ce marathon nautique dans l'océan Pacifique, Alexandra Caldas voulait aider à braquer les projecteurs sur la mucoviscidose : « Une vie peut en sauver sept : donner un organe c'est redonner espoir, redonner la possibilité de faire du sport et de vivre, tout simplement ». Les greffes à partir de donneur décédé font encore souvent face au refus des familles, par méconnaissance des volontés du défunt.

Cinq heures d’effort en lagon et en haute mer

Alexandra Caldas, elle, a pu changer de vie grâce à sa greffe des poumons. A 17 ans, avec 13 % de capacité respiratoire, elle n’était capable de faire que quelques pas avant d'être essoufflée. Lors de son marathon, mené à l’aide d’une équipe de rameurs d'aviron de Polynésie, la Parisienne a navigué cinq heures en lagon et en haute mer ; et ce, malgré des difficultés respiratoires, des douleurs au dos, et son diabète.

Le défi a réuni plusieurs patients en insuffisance rénale, qui pourraient bénéficier d'une greffe de rein, dans le sillage de la jeune femme. « Je n'avais pas l'esprit à faire du sport, et grâce à Alexandra, je m'y suis remis : c'est son défi qui m'a remotivé et depuis six mois j'en fais tous les jours », raconte par exemple Henbuiss Taruoura, un Polynésien dialysé tous les deux jours depuis l’âge de 18 ans.

Un marathon nautique rejoint par des pirogues polynésiennes

Aux côtés d'Alexandra Caldas, plusieurs va'a – des pirogues polynésiennes à balancier – ont ainsi rejoint l’aventure.

A noter d’ailleurs que le choix du parcours n’avait pas été fait au hasard, puisque Taha'a - Bora-Bora est la dernière étape de la prestigieuse course de pirogues Hawaiki Nui. Pour ce qui est du marathon, Alexandra Caldas a été accueillie à l'arrivée sur la plage Matira de Bora-Bora par une centaine de personnes venues l’acclamer, et un groupe de danse tahitienne.
 
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