Ce samedi, 160 personnes s'affronteront lors du championnat du Monde de "Docteur Maboul" à Paris. Les adeptes du célèbre jeu participent à des matchs en 1 contre 1 dans les conditions d'une véritable compétition sportive. Découverte d'un championnat unique en son genre.
Blouse blanche obligatoire, gestes millimétrés sans oublier le patient inanimé. Ce n'est pas un bloc opératoire et pourtant, cela y ressemble. "On fait les mêmes gestes que les chirurgiens, c'est très précis", plaisante Alexandre Avril, candidat au titre de champion du monde de Docteur Maboul.
Cet habitant de Saint-Ouen participe ce samedi à la troisième édition de la compétition. Celle-ci se tiendra dans le 9ème arrondissement de Paris, dans un lieu tenu secret. Son objectif : remporter le tournoi qui réunit 160 joueurs venus du monde entier. "Nous avons des joueurs suisses, des Franco-Belges, et même un New-Yorkais qui participent cette année", énumère Joachim Charlot, fondateur de cette compétition internationale du célèbre jeu.
"Une compétition entre amis"
C'est en achetant le jeu il y a deux ans que l'idée germe chez ce magicien de profession. "J'ai acheté la boîte puis j'ai lancé l'idée d'un championnat du monde via une story Instagram", se souvient-il. En 2021, il organise donc chez lui à Paris la première édition. "On était 16 personnes, surtout des amis à moi". Pour ce premier opus, déjà, la blouse blanche est impérative et le vainqueur repart avec une coupe gravée. Les vidéos de cet opus initial font le tour des réseaux sociaux. Il organise alors une saison 2.
64 personnes s'inscrivent pour remporter le titre. "On a pu faire un tournoi à élimination directe." Cette fois, pas question d'organiser cela chez lui. Le tournoi est accueilli dans les locaux d'une marque de lunettes de luxe à Paris. Même s'il n'était pas ouvert au public : "Il y avait beaucoup d'ambiance, surtout à partir des demi-finales, tout le monde encourageait son favori", se rappelle-t-il.
Des arbitres et une cellule psychologique
Chacun des candidats participe à des matchs en 1 contre 1. Ils disposent de 5 minutes pour retirer le plus d'objets coincés dans le corps du patient fictif à l'aide d'une pince. Tour à tour, les joueurs s'essayent pendant 20 secondes et passent ensuite la pince à l'adversaire. À l’issue des 5 minutes, celui qui a retiré le plus de pièces gagne la partie.
Pour participer, aucun critère particulier. Si ce n'est remplir un questionnaire permettant d'évaluer la "motivation" des candidats. "J'ai écrit que ma motivation principale était de perpétuer l'héritage familial, car mon père était chirurgien", blague Alexandre Avril, humoriste qui dispute son premier championnat du monde cette année. Une ambiance décontractée donc, mais des conditions dignes d'une vraie compétition sportive.
Les matchs sont surveillés par trois arbitres. Ceux-ci veillent au respect des règles. "Ils regardent par exemple si des candidats touchent la paroi de la table avec la pince, ce qui est interdit", explique le fondateur.
Durant la compétition, les organisateurs mettent également en place une cellule psychologique pour aider les candidats en cas d'élimination. "Ce jeu demande un grand niveau de concentration et nous sommes soumis à beaucoup de stress, car on se met en tête que le patient est un vrai patient", note Alexandre Avril. "Nous mettons aussi en place un espace détente avec un kiné et une professeure de yoga pour aider les participants à gérer leur stress avant les matchs", commente le fondateur.
Une partie des bénéfices reversée à une association
Les deux finalistes repartiront avec un Tee-shirt, une casquette et un chèque. Ils devront choisir une association à laquelle sera reversée une partie de leurs gains. "Nous demandons à ce que ce soit une association en lien avec la médecine", précise Joachim Castelot comme Le Rire Médecin et Mécénat Chirurgie Cardiaque.
Selon lui, cette troisième édition à 160 joueurs est une "grosse étape". Son objectif à l'avenir est de "faire encore grossir" cette compétition sur les prochaines éditions en attirant de plus en plus de participants.
Avis aux amateurs, les inscriptions pour la prochaine édition sont déjà ouvertes.