De plus en plus de villes se plaignent des déviations préconisées par l'application Waze. À Lieusaint, en Seine-et-Marne, la maire a déjà pris plusieurs mesures et demande maintenant à l'Etat d'intervenir pour encadrer ces pratiques.
Chaque semaine, c'est le même constat à Lieusaint devant les longues files de voitures : "Ce sont des automobilistes qui étaient préalablement sur la francilienne, qui utilisent des outils de géolocalisation de type Waze qui indiquent 'si vous voulez gagner 6 minutes, ne restez pas sur la francilienne et prenez cette petite rue'. Sauf que cette petite rue traverse un quartier résidentiel qui n'est absolument pas prévu pour supporter de tels flux de véhicules", dénonce Michel Bisson, maire (PS) de Lieusaint.
Un gain de temps qui entraîne des effets pervers pour les Lieusaintais. "La circulation, le bruit et les incivilités" des automobilistes sont pointés du doigt. Pour diminuer l'affluence, le maire a rencontré les responsables de l'application Waze ainsi que des cartographes. Il a aussi réalisé des aménagements "pour mettre en sens unique un certain nombre de rues qui étaient très empruntées". Michel Bisson a également mis en place un feu de régulation entre 8h et 9h qui ne se déclenche qu'à partir d'un nombre minimum de véhicules.
Faut-il légiférer ?
Grâce à ses initiatives et la mise en place du télétravail pour certains salariés, la circulation a un peu baissé mais le problème n'est pas réglé. Le maire de Lieusaint aimerait que l'Etat instaure un cadre juridique : "Je pense qu'une dimension citoyenne doit leur être imposée de manière à ce que nous puissions conserver un cadre de vie, ici comme ailleurs".
Contactée, la principale application a répondu : "Waze utilise l'infrastructure routière publique pour guider les utilisateurs, ainsi que les lois locales en matière de conduite et de panneaux de signalisation légaux dans la région".
L'entreprise précise également que les routes publiques sont accessibles à tous les conducteurs, qu'ils soient ou non résidents d'une ville.