Le vélo à assistance électrique est un marché en pleine expansion mais la fabrication de ses batteries n'est pas neutre pour l'environnement. Pour réduire cette empreinte carbone, deux entreprises franciliennes se sont lancées dans le reconditionnement de ces engins.
Sur son vélo électrique reconditionné, Laurence Bodilsen avale les kilomètres : "reconditionné pour des raisons écologiques d'abord, ensuite je voulais un vélo français fabriqué en France et comme c'est un petit peu cher ça m'a aidée à avoir un meilleur prix". Laurence a acheté son vélo 1 500 euros soit 40% moins cher que le prix du neuf. Economie donc mais écologie aussi.
Le reconditionné prolonge la vie des batteries au lithium, un métal dont l'extraction est très polluante et le recyclage problématique. Le champion européen du vélo électrique reconditionné est français, il s'appelle Upway et il est né il y a deux ans. Son directeur général, Jean-Adrien Monleau, nous explique le fonctionnement de sa société : "on maîtrise l'ensemble de la chaine, on source nous même les vélos, on les reconditionne ici, dans notre atelier à Gennevilliers et on va les revendre et les expédier nous-mêmes depuis notre entrepôt".
Ce choix d'intégrer toute la chaîne de production depuis le reconditionnement jusqu'à la vente et à la livraison à permis à l'entreprise de multiplier son chiffre d'affaire par dix en un an, d'ouvrir un atelier à New-York et d'espérer 10 000 unités vendues à partir de mai prochain.
Une offre qui se multiplie en Île-de-France
Changement d'échelle avec Loewi, une jeune pousse de Saint-Denis. Pionnière dans le secteur elle ne vend pas ses vélos directement mais par des intermédiaires. Pour Diego Level, co-fondateur et PDG de Loewi, "la vraie spécificité de notre modèle c'est qu'on a décidé de délaisser la vente pour la confier à des acteurs dont c'est le métier depuis plusieurs années et que les Français connaissent bien. Des grandes entreprises comme Decathlon, Alltricks ou BackMarket qui ont une portée française et européenne".
Loewi vient de lever 1 million d'euros de fonds. L'entreprise embauche et compte vendre 200 vélos reconditionnés par mois, quatre fois plus qu'à la création de l'entreprise. Ce seront autant de batteries réutilisées, stockées auparavant dans un compartiment pour qu'elles ne prennent pas feu. "Le vélo électrique développe de nouveaux usages touristiques, de livraison, de transport. Je pense que c'est vraiment le développement de nouveaux usages plus qu'une mode bobo" affirme Diego Level.
De quoi dynamiser le marché du vélo électrique reconditionné. Un marché récent qui est né il y a environ deux ans.
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