Près de 22 000 manifestants ont rejoint ce mercredi la « marche de la colère » des policiers, d’après l’estimation des syndicats. Un tel mouvement unitaire, tous corps et tous grades confondus, n’était pas arrivé depuis une vingtaine d’années.
La mobilisation, lancée à l’appel d’une intersyndicale inédite depuis près de 20 ans chez les forces de l’ordre, a réuni 22 000 personnes dans les rues de la capitale selon les organisations syndicales. Pour leur « marche de la colère » ce mercredi à Paris, les policiers ont pris le départ de la place de la Bastille aux alentours de 13h30 afin de mettre la pression sur l’exécutif à l’approche de la réforme des retraites et dans un contexte de malaise général de l’institution.
Le cortège a pris la direction de la place de la République dans une ambiance bon enfant. « Nous sommes venus ici pour nous battre pour nos conditions de travail, et surtout pour rendre hommage à nos collègues qui ont mis fin à leurs jours », explique Damien, un policier parisien de 24 ans à la Brigade des réseaux transiliens.Un cri d’alerte relayé par Yves, 54 ans, policier à Montpellier : « Nous sommes là car c'est un ras-le bol… On remet en cause la réforme des retraites, les politiques, les médias, le traitement des affaires. Pour nous il n'y a jamais de présomption d'innocence ».
Des gilets jaunes présents à proximité de la marche
A deux pas de la place de la Bastille, quelques gilets jaunes – dont Eric Drouet – se sont par ailleurs réunis, encadrés par des gendarmes mobiles pour éviter tout incident avec la « marche de la colère ». Le contre-rassemblement, pensé pour « faire acte de présence » d’après la figure médiatique du mouvement, visait à rappeler les nombreux cas de violences policières survenus lors des manifestations des derniers mois.Du côté des forces de l’ordre, cinq points sont au cœur des revendications : « l'amélioration de la qualité de vie au travail », « une véritable politique sociale pour les agents du ministère de l'Intérieur », « une réponse pénale réelle, efficace et dissuasive », « la défense des retraites » et une future loi d'orientation et de programmation « ambitieuse ».La #MarcheDeLaColère des policiers, place de la Bastille ce mercredi midi.
— France 3 Paris (@France3Paris) October 2, 2019
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