Venus en renfort pendant la période des Jeux olympiques, certains gendarmes et policiers habitant en province ont été agréablement surpris par l'accueil que leur ont fait les Franciliens et les touristes dans les rues de la capitale.
35.000 policiers et gendarmes sont mobilisés chaque jour dans la capitale durant ces JO. Beaucoup vivent et exercent leur profession en région, certains n'avaient jamais travaillé à Paris avant cet été. Comment vivent-ils ces jeux ? Que pensent-ils de la capitale ? Nous avons rencontré un capitaine de gendarmerie et une toute jeune policière-adjointe.
Carlo, capitaine de gendarmerie venu de Poitiers
Gendarme depuis presque 29 ans, le capitaine a été surpris de l'ambiance générale qui règne durant les JO. "Je m'attendais à de grosses difficultés. J'ai travaillé pendant 11 ans à Paris, je connais bien la ville et les Parisiens. Alors j'avais briefé mes équipes avant qu'on arrive", commence-t-il. "Je leur avais dit 'Ça va être très compliqué. Avec les périmètres de sécurité, on va empêcher les gens d'aller travailler, les gens vont beaucoup râler.'"
Pourtant, en commençant sa première mission le 12 juillet, quelques jours seulement avant le début des JO, le gendarme de 50 ans l'assure : "j'ai été très surpris. Les Parisiens nous disent 'on est très contents de vous voir, on se sent en sécurité'. Il n'y a eu aucun problème. Les gens sont très gentils et très agréables, toujours souriants."
S'il reconnaît que tout se passe bien depuis le début de sa mission, il y a eu tout de même eu "quelques difficultés" lorsque le périmètre SILT a été mis en place, "avec les taxis, c'était un peu plus tendu".
Manon, policière adjointe venue de Perpignan
Manon a 24 ans. Elle est policière-adjointe depuis moins d'un an. Lorsque l'occasion s'est présentée, elle n'a pas hésité pour se porter volontaires durant les JO. "Je ne m'attendais pas à être aussi bien reçue en tant que policière", nous confie-t-elle.
Mobilisée à Montmartre du 30 juin au 12 juillet, elle se rappelle : "au départ, notre présence ne semblait pas du tout rassurer ! Les touristes étaient assez inquiets en voyant autant de policiers dans les rues."
Désormais, elle est mobilisée du côté de la Villette et de porte de la chapelle jusqu'au 12 août et elle l'assure, "tout se passe bien".
Pour Manon, cette mobilisation pendant les JO était une opportunité qu'elle ne voulait pas manquer. "Les JO à Paris, c'est un événement mondial qui ne se passera qu'une fois dans ma vie !"
Si elle "ne connaissait pas vraiment Paris", la bonne ambiance générale depuis le début de la mobilisation la pousse à réfléchir à la suite de sa carrière. "Au tout début je me disais 'jamais je n'irai sur Paris travailler', mais maintenant je me dis "pourquoi pas.'"