Alors que l'Etat a fait de la lutte contre les passoires thermiques une priorité, le coût des chantiers dissuade souvent les propriétaires. Pour certains syndics il ne reste alors qu'une seule solution : surélever les immeubles pour financer les travaux.
Dans le 19e arrondiseement de Paris, on peut observer un chantier pas tout à fait classique. Un immeuble est en travaux depuis trois ans et la transformation est déjà radicale. Le bâtiment a en effet gagné plusieurs étages.
Trois étages supplémentaires sur cet immeuble de 1910 qui en comptaient six auparavant. Une surélévation spectaculaire qui a permis de créer de nouveaux logements mais aussi de rénover l'existant.
C'est Bertrand Sliosberg, directeur général de l'Atelier Parisien de Surélévation qui nous fait visiter : "évidemment les fenêtres sont en double-vitrage et on en a aussi profité, avec la laine de roche pour l'isolation thermique extérieure, pour rénover tous les appartements, changer les fenêtres aux dernières normes et faire en sorte que l'immeuble, dans son intégralité, passe d'une passoire thermique à un immeuble en excellence énergétique".
Une solution moins coûteuse ?
Vendre son toit à un promoteur, une solution de plus en plus plébiscitée par les propriétaires pour financer leurs travaux de rénovations énergétiques. À Paris, 10% des logements peuvent être réhaussés. Un potentiel encore largement inexploité d'après Didier Mignery, président de l'agence UpFactor : "nous ce qu'on veut c'est que les gens connaissent leurs possibilités. C'est quand même dommage de découvrir après coup, après avoir investi peut-être des sommes très importantes dans une rénovation globale, de découvrir qu'on a un potentiel qui aurait permis de pré-financer une partie des travaux".
Encore faut-il s'armer de patience, cela peut prendre des mois voire des années pour obtenir un permis pour ce genre d'opération.
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