Une eau sans pesticides grâce à une nouvelle technologie, c'est la promesse du syndicat des eaux d'Île-de-France. Un débat public prendra place durant trois mois, plusieurs réunions sont organisées. La première se tiendra à Choisy-le-Roi le 9 mai. Plus d'une centaine de communes sont concernées mais les opposants pointent des risques pour l'environnement.
C'est en puisant dans nos eaux et rivières que le syndicat des eaux d'ïle-de-France alimente plus de quatre millions d'habitants. Le syndicat souhaite investir 800 000 millions d'euros dans ses trois usines avec une promesse : celle d'une eau pure.
"La formule que nous prônons vers une eau plus pure, sans calcaire et sans chlore (...) seule l'OIBP permet aujourd'hui d'abattre, dans des proportions aussi fortes, jusqu'à 99%, les micropolluants" assure Luc Strehaiano, vice-président du syndicat des eaux d'Île-de-France et maire LR de Soisy-sous-Montmorency.
Qu'est-ce que l'OIBP ? L'osmose inverse basse pression est une étape en plus dans le procédé actuel de traitement. Un système capable de filtrer les plus minuscules impuretés. "C'est une membrane qui est repliée sur elle-même, avec une très grande surface. L'eau va pénétrer dans tous ses interstices et avec la pression, elle va passer la membrane jusqu'au tube central. À la sortie, on va récupérer des micropolluants. C'est un collecteur en fait" résume Adrien Richet, ingénieur au SEDIF.
Une technologie à double-tranchant
Les traitements actuels permettent d'éliminer les virus, les bactéries et une partie des polluants chimiques notamment d'origine agricole. Les futures membranes en élimineront davantage encore, moins de polluants, moins de calcaire également qui retourneront vers le fleuve tout comme le phosphore ajouté pour entretenir les installations, un problème pour les opposants au projet.
"Les polluants sont rejetés tous ensemble donc d'une façon beaucoup plus concentrée et en plus, il y a des nouveaux polluants parce que pour que les membranes restent perméables, il faut utiliser de nouveaux produits chimiques qui jusqu'à présent n'étaient pas utilisés dans le traitement de l'eau donc on a un problème de pollution avec cette technologie" estime Jean-Claude Oliva, président de la coordination eau Île-de-France.
L'eau coûtera aussi un peu plus cher : 3 à 4 euros supplémentaires par mois et par foyer mais le syndicat des eaux l'assure, ses clients seront largement gagnants. Avec moins de calcaire, les appareils électroménagers consommeront moins d'électricité et dureront beaucoup plus longtemps.
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