Suite à la crise sanitaire, de nombreuses associations ont bien du mal à trouver des personnes qui souhaitent s'engager au service des autres. C'est le cas à Saint-Quentin-en-Yvelines où la Croix-Rouge cherche désespérément des bénévoles pour ses épiceries solidaires.
Isabelle est bénévole à la Croix-Rouge depuis six ans. Elle vient aider tous les jours de la semaine dans cette épicerie solidaire d'Elancourt : "en fait, on fait comme une épicerie dite normale sauf qu'on fait du social".
Ce matin, elles sont trois à remplir les rayons mais il en faudrait le double "pour qu'on puisse éventuellement partir en vacances, si on a des rendez-vous, il faut du monde et il faut du monde parce qu'on a énormément de travail le matin (...) l'après-midi aussi parce que nous recevons les bénéficiaires. Il faut apprendre la facturation, la pesée des fruits et légumes donc on a besoin de monde dans toutes les activités de notre unité locale " explique la bénévole.
Moins de bénévoles mais toujours plus de bénéficaires : +18% cette année. Avec l'inflation, ce sont plus de 600 famille qui viennent dans cette épicerie pour faire leurs courses à des tarifs imbattables. Les dons, eux, sont de plus en plus rares. La faute, notamment, aux grande enseignes qui préfèrent essayer de vendre les produits proches de la date de péremption à leurs clients que de les donner directement à l'association d'après Jacqueline Coppin, bénévole à la Croix-Rouge.
La menace d'une fermeture
Résultat, l'épicerie a dû combler un déficit de 30 000 euros l'année dernière et la crise des bénévoles qui ne veulent plus s'engager à long terme menace l'existence même de cette épicerie solidaire. Denis Largeteau est président de la Croix-Rouge de l'unité de Saint-Quentin-en-Yvelines, il est cinq jours sur sept à l'épicerie : "je ne vais pas pouvoir continuer ad vitam aeternam donc à un moment donné il va falloir prendre des décisions. Si nous n'avons pas le renouvellement des bénévoles (...) on risque de fermer".
Un désengagement qui touche bien au-delà de la Croix-Rouge car selon un baromètre c'est près de 20% des bénévoles qui ont arrêté leur activité au sein des associations après la crise sanitaire.
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