Plus rien ne s'oppose à la liaison ferroviaire entre gare de l'Est et l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, qui devrait voir le jour fin 2023. Seulement, le CDG Express continue de susciter doutes et inquiétudes, en raison de son tarif élevé et du possible engorgement des voies du RER B.
Après l'Assemblée nationale, c'est le Sénat qui donne son feu vert au projet de loi du CDG Express, remanié en commission mixte paritaire. Cette navette doit permettre de relier la gare de l'Est à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle en vingt minutes fin 2023. Les travaux, dont le coût est estimé à 1,69 milliard d'euros, seront réalisés par une filiale commune à la SNCF et à Aéroports de Paris.
C'est un atout majeur pour la candidature de la ville de Paris aux Jeux olympiques de 2024 et à l'Exposition universelle, avec un train toutes les 15 minutes de 5h du matin à minuit. Mais il est loin de faire l'unanimité avec son tarif à 24 euros le trajet, "une opération de prestige s'adressant à un public limité au détriment du plus grand nombre d'usagers", a critiqué le groupe Front de Gauche, qui a voté contre. De plus, il pourrait gêner la circulation du RER B, puisqu'il empruntera en partie les mêmes voies.
#CDGExpress @jeandesessard Engorgement des voies du #RERB en partie utilisée par ce nouveau train = + de retard sur cette ligne
— Groupe écolo Sénat (@ecolosenat) 20 décembre 2016
Surtout, le financement du chantier de 32 kilomètres, dont 8 de voies nouvelles, continue de susciter le doute. Une taxe d'un montant maximum de 1,4 euro par passager embarqué ou débarqué à Roissy va entrer en vigueur dès 2017 et ne sera perçue qu'à compter de la mise en service du CDG Express en 2024.
Aujourd'hui, les 60 millions de touristes annuels de la capitale, qui arrivent principalement par l'aéroport de Roissy, ont le choix entre prendre le RER B, pas toujours efficace ou les taxis, coûteux. Des propositions "lamentables" selon le sénateur-maire Philippe Dallier (LR).