Cette semaine, les agriculteurs se préparent à monter de nouveau dans leurs tracteurs pour faire entendre leurs revendications. Dans leur viseur, des accords de libre-échange et le trop-plein administratif auquel ils font face.
Chez Guillaume Lefort, la colère ne retombe pas. "On demande plus d'agilité et de souplesse pour pouvoir travailler avec le vivant", explique le premier vice-président de la chambre d'agriculture d'Île-de-France. "On ne veut pas avoir des tas de formulaires à remplir dès qu'on a besoin de faire un écart", indique ce producteur céréalier de Seine-et-Marne.
En janvier dernier, il était sur l'A6 à bord de son tracteur pour faire entendre ses revendications. Cette semaine, plusieurs syndicats agricoles appellent de nouveau à la mobilisation. "Nous souhaitons avoir les moyens de production nécessaires pour pouvoir nourrir les gens comme il se doit."
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Un accord de libre-échange au cœur des tensions
Les agriculteurs sont en colère contre un accord de libre-échange prévu entre les pays d'Europe et ceux d'Amérique du Sud. Celui-ci pourrait favoriser l'importation de produits étrangers. "Nous luttons contre la mondialisation de l'agriculture. Elle permet des montages fiscaux et des dérogations à toutes les normes sociales et environnementales", déplore Gaspard Manesse, porte-parole de la Confédération Paysanne des Yvelines.
La confédération paysanne organise un rassemblement à Paris ce mercredi. De son côté, la FNSEA appelle à une mobilisation générale à partir de vendredi.