Remaniement ministériel. Frédéric Valletoux, député de Seine-et-Marne, nommé ministre délégué à la Santé

Frédéric Valletoux, député Horizons de la deuxième circonscription de Seine-et-Marne et ancien maire de Fontainebleau vient d'être nommé ministre délégué à la Santé.

Frédéric Valletoux a été nommé ce jeudi au ministère de la Santé. Il travaillera aux côtés de sa ministre de tutelle, Catherine Vautrin. Il succède à Agnès Firmin Le Bodo.

L'élu de 57 ans faisait déjà partie des noms cités pour le ministère de la Santé en juillet 2023, puis en janvier dernier, quand Catherine Vautrin a hérité d'un super-ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités. 

Un bon ministre de la Santé "ne doit pas forcément être un docteur", racontait-il récemment à LCP, faisant valoir les "corporatismes importants" du secteur qui se heurtent parfois aux volontés de "bouger les lignes". Le nouveau ministre ne l'est pas lui-même, mais il a eu le temps de découvrir l'écosystème, en occupant pendant onze ans le poste de président de la Fédération hospitalière de France (2011-2022), qui regroupe la majeure partie des établissements publics de santé.

Ancien journaliste et amoureux de Fontainebleau

Journaliste, maire, président de la Fédération hospitalière de France. Frédéric Valletoux a connu plusieurs carrières avant d'entrer sur les bancs d'Horizons à l'Assemblée.

Après une scolarité passée à Fontainebleau, puis des études d'histoire, ce féru de la figure napoléonienne a ensuite travaillé comme journaliste aux Échos et à la Gazette des communes avant d'entrer au conseil municipal de... Fontainebleau. Une ville dont il reste épris : son compte Instagram pullule de clichés de promenades dans sa célèbre forêt.

Élu maire en 2005 de la ville royale, sous-préfecture de Seine-et-Marne connue pour son château,  Frédéric Valletoux, père de cinq enfants, a conservé son siège au gré des élections, et s'était lancé en 2020 dans son quatrième mandat.

Porte-parole du groupe Horizons à l'Assemblée

Ancien membre des Républicains (LR), et proche de Valérie Pécresse, il quitte le parti en 2016 en critiquant son durcissement, et rejoint alors le micro-parti de centre droit Agir, avant de se rallier à Horizons, le parti d'Édouard Philippe, fin 2021. Choix gagnant : quelques mois plus tard, il est élu député dans la deuxième circonscription de Seine-et-Marne, après deux échecs en 2007 et 2012 comme candidat dissident de l'UMP.
A l'aise face aux micros, l'ancien journaliste devient l'un des porte-parole du groupe Horizons, membre de la majorité à l'Assemblée nationale.

Des dossiers sensibles l'attendent : la réforme par décret de l'AME, aide médicale pour les étrangers sans-papiers. Mais il aura aussi à plancher sur le manque de médecins - Gabriel Attal a évoqué l'idée de recruter des médecins étrangers pour y remédier en partie -, tout comme sur la situation financière des CHU, qui ont appelé fin janvier à des "mesures d'urgence", ou sur la fin de vie. Enfin, il devra se pencher sur la permanence des soins sur le territoire.

Une nomination plus ou moins... saluée

L'actuel président de la Fédération Hospitalière (FHF) de France a salué l'arrivée de Frédéric Valletoux au ministère de la Santé. "Il a toute la confiance des hospitaliers pour remplir sa mission", se félicite dans un communiqué Arnaud Robinet, l'actuel président de la FHF, qui alerte sur la situation de hôpital public : "Je rappelle que le déficit des hôpitaux publics pour l’année 2023 pourrait atteindre 2 voire 3 milliards d’euros et que nous attendons encore des arbitrages importants pour rassurer les établissements."

"Déclaration de guerre", "gifle". Les médecins libéraux ont la dent plus dure. Pour Franck Devulder, président du syndicat modéré de syndicat libéraux CSMF, cette nomination "est une déclaration de guerre". Le Syndicat des médecins libéraux (SML) a reproché notamment à Frédéric Valletoux d'avoir voulu "rétablir l'obligation de garde" pour les libéraux dans la loi sur l'accès aux soins que le Parlement vient d'adopter à son initiative. Le SML considère ainsi "la nomination de M. Valletoux comme une gifle lancée aux médecins".

35 ministres et secrétaires d'Etat

Au total, le nouveau gouvernement se compose de 35 ministres et secrétaires d'Etat. 20 nominations ont été annoncées ce jeudi soir par l'Elysée, dont l'ancienne juppéiste Marie Guévenoux, 47 ans qui devient ministre déléguée aux Outre-Mers.

Cette native d'Amiens, âgée de 47 ans, a été réélue en juin 2022 dans la neuvième circonscription de l'Essonne. Elle occupait depuis le début de la législature le poste convoité de première questeure de l'Assemblée, en charge des finances de l'institution. Elle succède à Philippe Vigier (MoDem), dont le profil clivant avait été critiqué par les élus ultramarins à son arrivée.

 

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