Le serial tagueur de la Seine-et-Marne arrêté

Un homme de 41 ans a été interpellé lundi 4 janvier à son domicile du Mée-sur-Seine. Il est suspecté d'être derrière les tags de croix gammées sur des tombes du cimetière de Fontainebleau et sur plusieurs bâtiments publics de Melun.

Il était l’homme le plus recherché de Seine-et-Marne depuis maintenant plusieurs semaines. Un individu de 41 ans a été interpellé lundi par les forces de police dans la ville de Mée-sur-Seine. Il est soupçonné d’être le « serial tagueur » du 77. Celui qui a tagué et profané 67 tombes du cimetière de Fontainebleau, plusieurs bâtiments publics de la ville de Melun – dont une crèche municipale récemment – deux églises dans les communes des Ecrennes et d’Echouboulains ainsi que sur la mairie de Vaux-le-Pénil. Les tags sont à chaque fois les mêmes : des croix gammées suivi des inscriptions « Charles » et « Biobananas », le tout dans une couleur rose flashy.

Identifié à l’aide de caméras de vidéosurveillance, l’individu, inconnu des forces de Police, a été placé en garde à vue.

Dans un tweet, le ministre de l’Intérieur Gerald Darmanin a tenu à rendre hommage à la réactivité de la police et de la gendarmerie du département. Le préfet de Seine-et-Marne a d'ailleurs souligné "la bonne collaboration" entre les deux services.

 

Un homme « fragile psychologiquement »

L'individu a été interpelé à son domicile vers 22h, "avec des bombes de peinture de couleurs sur lui", confie à France 3 Paris Île-de-France une source policière. Selon le Parisien, une perquisition a été menée mardi au domicile de l’individu. Les forces de l’ordre ont notamment découvert une tenue vestimentaire qui correspondrait à une image de vidéosurveillance du suspect prise le 15 novembre alors qu'il taguait le tunnel de la gare de Melun.

"C'est un individu manifestement fragile psychologiquement, qui indique avoir eu des différends il y a de nombreuses années avec des membres du collectif de musique techno Biobananas, qui organisait des rave party", a indiqué le parquet de Melun à l’AFP. "L'auteur est manifestement animé d'un sentiment de persécution, il a voulu attirer l'attention (...) et ne ciblait pas de religion précise ou d'institutions particulières", a-t-il ajouté.

"L'individu a été placé en hospitalisation d'office après sa garde à vue", détaille la source policière citée plus haut, affirmant qu'il "a reconnu les faits, agi seul" et qu'il ne présente pas "de profil dangereux" ou de quelqu'un "agissant pour le compte d'une idéologie politique".

En ce qui concerne la sanction qui lui serait imposée, la décision est réservée aux magistrats. "Sur un profil psychologique comme le sien, on peut très bien conclure au fait qu'il n'est pas responsable de ses actes et, de ce fait, abandonner les poursuites", explique la source policière, ajoutant que si un individu n'est pas responsable de ses actes "il ne peut pas en rendre compte devant la justice (...) même s'il a reconnu les faits".

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