La jeune femme retrouvée morte mercredi à Saint-Denis, et dont le compagnon a été placé en garde à vue, pourrait être décédée des suites d'une grossesse extra-utérine, "les coups seuls ne pouvant expliquer la mort" selon le parquet de Bobigny.
Les enquêteurs s'éloignent du féminicide dans la mort d'une jeune femme âgée de 20 ans mercredi à Saint-Denis. D'après les premiers résultats de l'autopsie, une grossesse extra-utérine pourrait en effet avoir provoqué sa mort, les coups seuls ne pouvant expliquer le décès.
Mardi matin, Leïla, enceinte de trois mois, avait eu une violente altercation avec son compagnon. Celui-ci lui aurait asséné au moins un coup de poing au visage. Un acte pour lequel la jeune-femme était ensuite allée déposer une main courante au commissariat. Le soir-même, Leïla aurait été pris de malaise, aurait vomi avant de convulser dans la nuit. Ce n'est que vers 8h qu'un voisin, alerté par ses cris, a prévenu les secours. La jeune-femme est finalement décédée peu après à l'hôpital.
En garde à vue, son compagnon de 22 ans a reconnu avoir giflée Leïla le mardi matin. Un ami du compagnon de la victime, présent au moment des faits, a par ailleurs été placé en garde à vue pour non-assistance à personne en danger.
Chaque année, en France, près de 220.000 femmes subissent des violences de la part de leur conjoint ou ex-conjoint. En 2017, 130 femmes ont été tuées par leur compagnon, ex-conjoint ou petit ami.