C'est au quatrième étage d'un immeuble du 15e arrondissement de Paris que se trouve la "Clinique du pull". Julie Henocq y recueille les lainages fatigués et éprouvés par le temps pour leur donner une nouvelle vie. Détricotage, trous, brulures ou usure, rien ne fait peur à la chirurgienne en chef. Selon elle, peu importe la qualité de départ, « on peut tous les sauver»...
« J'ai travaillé 25 ans dans la maille. j'en ai des cartons et des tiroirs entiers. c'est une passion ». La clinique du pull est née de cette passion, mais aussi de la frustration de Julie Henocq face à la qualité médiocre des pulls en laine proposés par la majorité des marques de prêt-à-porter. Des pulls qui perdent rapidement leur forme et leur couleur après quelques lavages, et deviennent vite inutilisables.
La clinique du pull, créée il y a deux ans, voit passer des clients qui partagent tous un attachement particulier pour leur chandails ou cardigans. « il s'agit souvent de pièces qu'ils ne portent plus depuis longtemps, mais qu'ils ne parviennent pas à jeter». C'est là que Julie intervient. Avec ses milliers de bobines de fils, d'aiguilles et de crochets, elle parvient toujours à trouver une solution pour donner une nouvelle jeunesse à ces vêtements exténués.
De vraies opérations chirurgicales laineuses...
Les pulls sont soigneusement démontés et les parties endommagées sont réparées ou remplacées. Ils sont ensuite nettoyés, repassés et remontés, prêts à être portés à nouveau. Et le terme de "clinique" n'est pas usurpé! « J'ai déjà fait des greffes de manche sur certains articles trop endommagés pour procéder à une simple réparation. Il y a d'autres pulls que j'ai ouverts en deux pour les restructurer totalement... »
Car en plus d'être une couturière hors-pair, Julie Henocq (forte de ses études de stylisme) imagine et fabrique ses propres créations. Certaines vieilles mailles pensionnaires de la clinique sont non seulement réparées mais aussi transformées, avec l'aval de leurs propriétaires.
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