Installée dans le petit village de Bélesta en Ariège, une modiste travaille dans le secret de son atelier. D’origine québécoise et Ariégeoise depuis plus de 30 ans, elle crée des chapeaux sur mesure. S’il est aujourd’hui simple accessoire de mode, il était lors de son âge d’or très codifié.
Dans le silence d'une ancienne usine textile, se cache l'atelier d'une modiste. Kristine Noël y crée et met en forme toutes sortes de chapeaux et couvre-chefs avec la conviction d'entretenir un savoir-faire devenu presque confidentiel.
"C’est un métier qui s’est perdu car il n'y avait plus la demande. Dans la belle époque, les années 20 et 30, il y avait des rues entières à Paris avec des modistes. Ensuite, ça s’est perdu après la deuxième guerre mondiale. Mais ça revient tranquillement, il y a des jeunes qui reprennent le flambeau", se réjouit-elle.
Découvrez la toute dernière interview du modiste Stephen Jones qui nous parle de son exposition au @PalaisGalliera, de son lien avec le chapeau, avec Paris et de ses rencontres avec le milieu de la mode 👉https://t.co/hjewP8UgX0#ExpoStephenJones pic.twitter.com/sFomU0zCE6
— Palais Galliera (@PalaisGalliera) December 4, 2024
Car le chapeau est peu à peu passé de mode. Autrefois impossible de sortir tête nue. Une faute de goût.
"Déjà on ne sortait pas de chez soi sans chapeau, ça ne se faisait pas. C’était très codifié : le chapeau c’était une carte de visite, indiquait la région d’où on venait, le métier qu’on exerçait, bien évidemment le rang social", raconte cette passionnée.
Depuis 40 ans, Kristine travaille toute forme, toute matière. Plumes, fleurs, rubans, textile. Avec minutie, elle découpe des formes, assemble les éléments.
"Je m’inspire de la Renaissance, de la mode au Moyen-âge, de l’époque rétro car c’était la grande époque du chapeau !"
Et pour Kristine Noël tout le monde a une tête à chapeau.
Écrit avec J.Salles et E.Sentenac