24 heures après l'assaut donné sur un appartement de Saint-Denis, les habitants tentent de reprendre une vie normale. Dans les rues, la peur domine toutefois.
Une façade criblée de balles, des fenêtres détruites... Ce qu'il reste de l'immeuble de la rue Corbillon, en plein centre ville de Saint Denis, témoigne de la violence de l'assaut de la nuit de mardi à mercredi.
La police scientifique continue d'enquêter à l'intérieur de l'immeuble, tandis que dans la rues, les riverains tentent de reprendre une vie normale.
Une cellule psychologique a été mise en place à la maison de santé, fréquentée par des riverains choqués par l'assaut et ses conséquences: le centre-ville bouclé, des rues évacuées, les écoles fermées. "J'ai peur du bruit d'un camion sur les ralentisseurs, j'ai même eu peur de venir à la maison de santé" témoigne une jeune fille.
Dans une brasserie, les habitués prennent leur café au comptoir. "La vie continue, on va continuer de travailler" dit le serveur.
Le maire de Saint-Denis, a salué "le dévouement et le professionnalisme des services antiterroristes et de la police judiciaire" et a remercié les Dyonisiens "qui ont respecté le travail des forces de l’ordre, qui n’ont pas cédé à la panique et qui ont su faire la démonstration de solidarité et de l’entraide qui nous unissent".
Le rassemblement en hommage aux victimes des attentats, prévu ce jeudi au Stade de France, est maintenu. En revanche, la préfecture de police prolonge l'interdiction de manifester jusqu'à dimanche en Ile-de-France.