Après s’être introduits en pleine nuit dans l'enceinte de l'abattoir porcin de Houdan, cinq activistes de la cause animale ont été placés en garde à vue. L'établissement Guy Harang est une cible régulière des manifestants antispécistes.
En tout, c'est une soixantaine de militants antispécistes qui pénètrent avec 13 véhicules dans l'enceinte de l'abattoir de Houdan, dans les Yvelines, dans la nuit de mercredi à jeudi. Il est alors environ 2 heures 30 du matin.
A l’intérieur, les activistes – qui mènent la manifestation à l’appel de l'association 269Life Libération animale – se regroupent à l'endroit où sont en général parqués les animaux. Après des « prises à partie » entre les manifestants, le directeur du site et un employé, une cinquantaine de gendarmes délogent les militants et mettent fin à l’action, non autorisée par la préfecture.
269Life, une association opposée à toute forme d'exploitation animale
Au total, cinq activistes sont interpellés au petit matin : deux organisatrices, un activiste chargé de filmer l’opération ainsi que deux autres qui auraient refusé l'évacuation. Le reste des militants se sont alors rassemblés en direction de la gendarmerie de Houdan, le lieu de la garde à vue.ACTION DIRECTE DE BLOCAGE D’ABATTOIR EN COURS dans l’abattoir Guy Harang d’Houdan. #RT https://t.co/sOxyxwbN1z
— 269 Libération Animale (@269_LA) 26 avril 2018
Seul abattoir d'Île-de-France, l'établissement Guy Harang est régulièrement la cible d'activistes antispécistes. En décembre 2016, deux militants de l'association L214 – condamnés par la suite à 6.000 euros d’amende, dont 5.000 avec sursis – s'y étaient notamment introduits pour y placer des caméras filmant l'étourdissement des porcs au CO2 avant abattage.
Un an après, deux dirigeants de 269Life Libération Animale ont eux aussi été condamnés à Mâcon à trois mois de prison avec sursis. L’association, opposée à toute forme d'exploitation animale, avait alors bloqué un abattoir en Saône-et-Loire.