Yves Jégo était l'invité de Samedi Politique sur France 3 Paris, ce samedi 27 juin. Le député UDI de Seine-et-Marne a réagi aux attentats commis hier en Tunisie et dans l'Isère. Pour lui, "on est sur une forme de guerre mondiale et il faut s'y préparer intellectuellement".
Yves Jégo était l'invité de Samedi Politique ce 27 juin sur l'antenne de France 3 Paris.
Guerre Mondiale
Le député UDI de Seine-et-Marne a réagi aux attentats commis hier en Tunisie et à Saint-Quentin Fallavier dans l'Isère.
"On est sur une forme de guerre mondiale, il ne faut pas se leurrer", déclare-t-il gravement. "Il y a des conséquences incalculables de ce qui se passe pour la société française avec des risques de tension et de racisme exacerbé", poursuit le maire de Montereau-Fault-Yonne.
"La génération d'aujourd'hui n'échappera pas à ce conflit avec Daesch sur le terrain. La seule question c'est quand et quelle sera la coalition qui devra aller se battre contre ces fous furieux et ces barbares. Il faut s'y préparer intellectuellement et avoir cosncience que nous sommes dans une situation de quasi guerre mondiale qui nous oblige à de l'unité nationale", ajoute Yves Jégo.
"Encore une fois, les conséquences sont incalculables, très lourdes sur l'avenir du monde et de notre société", conclut-il.
Soutien à Cazeneuve mais.....
Dans cet esprit d'unité nationale, Yves Jégo appuie le gouvernement et ne veut pas encourager de polémiques. "Je n'ai aucune critique à faire au gouvernement sur la façon dont il agit. Je crois qu'on aurait tort de le critiquer. Et ceux qui le critiquent ont tort de le faire. Notre société doit faire bloc", commente-t-il.
Néanmoins, il fait partie des députés qui ont voté contre le projet de loi sur le renseignement. Comment réagit-il quand le ministre de l'Interieur, Bernard Cazeneuve, déclare que ce projet de loi permet de donner à la police les moyens qui lui font cruellement défaut pour lutter contre des actes comme celui commis dans l'Isère ?
"Le gouvernement devrait être prudent. Dire aux Français que si on vote une telle loi, ça empêchera les attentats demain. Si jamais demain, il y a un attentat, vous verrez l'effet que cela aurait sur le pays", répond Yves Jégo.
"Je regrette que le ministre de l'Intérieur essaye de faire croire aux Français qu'une loi quel qu'elle soit puisse empêcher des fous furieux de commettre des actes aussi abominables. Il faut renforcer nos moyens de protection. Est ce qu'il faut le faire au sacrifice et au détriment des libertés individuelles, je n'en suis pas persuadé", conclut Yves Jégo.
Regret pour les régionales
Yves Jégo est un proche de Chantal Jouanno. Celle-ci ne conduira pas de liste autonome en Ile-de-France aux régionales après l'accord national entre l'UDI et "Les Républicains". Le regrette-t-il ?
"J'aurais souhaité effectivement qu'en Ile-de-France, l'UDI puisse partir sous ses couleurs et puisse faire valoir ses différences", commente-t-il. "Il y a un accord national qui a été négocié par le président de l'UDI. Il faut céder à ce qu'est l'intêret genéral de l'UDI à l'échelon national , mais pour ma part c'est un regret", poursuit-il, estimant que l'Ile-de-France, du fait de sa sociologie et de sa situation politique (un FN moins fort qu'ailleurs NDLR) "était un cas spécifique".
On voit bien que cet accord ne l'enchante guère. S'estime-t-il trahi par Jean-Christophe Lagarde, avec qui il était en rivalité pour la présidence de l'UDI, et qu'il avait rallié entre les deux tours ? Un Lagarde qui avait fait campagne sur l'indépendance vis-à-vis de l'UMP. Il élude, on insiste.
"Ce qui vous intéresse beaucoup, c'est que je commente la vie merveilleuse de Jean-Christophe Lagarde. Moi ce qui m'intéresse en tant qu'élu c'est ce qui intéresse les habitants de cette région", rétorque-t-il, estimant sur le fond que l'essentiel est que la région change de majorité en décembre prochain.
Les négociations avec les "Républicains" pour la constitution des listes et la mise en commun des idées va commencer lundi. "J'espère que ce ne sera pas le programme de Valérie Pécresse, mais le programme de Valérie Pécresse plus celui de Chantal Jouanno. C'est cela l'essentiel", prévient-il.
L'émission Samedi Politique avec Yves Jégo est à revoir en intégralité ci-dessous