Ce mardi 19 mars est jour de grève dans la fonction publique. Ce mouvement se poursuivra jusqu'au 22 mars dans tout l'enseignement public, de l'école au lycée, mais seulement en Loire-Atlantique. On vous explique les motivations de cette semaine de grève.
La semaine 12 sera marquée par un appel à la grève dans la fonction publique qui va déborder du seul 19 mars, en Loire-Atlantique.
En effet, dans ce département comme ailleurs, plusieurs syndicats (CGT, CFDT, CFE-CGC, Fédération Autonome, FO, UNSA, Solidaires, FSU) ont appelé les trois fonctions publiques à se mobiliser le 19 mars : la fonction publique d'État, la fonction publique territoriale et la fonction publique hospitalière. Tous les secteurs font état des mêmes problématiques
Hôpitaux, université, tribunaux à la peine
Illustrations piochées dans l'actualité de la région :
Le futur hôpital de Nantes qui se fera avec moins de lits que l'actuel, celui du Mans dont les urgences sont en grève illimitée, les tribunaux judiciaires qui croulent sous les dossiers faute de magistrats et de greffiers, l'université contrainte de retarder certaines rentrées par manque d'enseignants.
Les exemples de services publics qui ne peuvent plus assurer leurs missions sont nombreux. "C'est un démantèlement de la fonction publique" estime un syndicaliste.
Décrochage salarial
Trois thèmes regroupent l'ensemble des motivations de ce mouvement.
La question des salaires tout d'abord, avec une augmentation "conséquente" exigée par les syndicats qui dénoncent un "décrochage" depuis plusieurs années des salaires dans la fonction publique, notamment pour les catégories C, tout en bas de l'échelle.
Les conditions de travail ensuite avec de nombreuses suppressions de postes, et des réformes qui se succèdent.
Les moyens enfin, avec des services publics qui désertent les campagnes, des écoles qui ferment.
"Il y a une baisse démographique, mais on choisit de supprimer des postes, on ne diminue pas les effectifs par classe", regrette Bernard Valin, co-secrétaire départemental de la FSU en Loire-Atlantique.
"Mettre les écoles, collèges, lycées à l’arrêt"
L'éducation nationale justement est appelée à poursuivre cette mobilisation les 20, 21 et 22 mars. Mais seul le département de la Loire-Atlantique est concerné à ce jour pour les Pays de la Loire.
Plusieurs syndicats ont en effet lancé un appel à la grève dans la continuité du 19, dont FO qui annonce "une grève reconductible du 19 au 22 mars".
"Mettre les écoles, collèges, lycées à l’arrêt pendant une semaine serait un vrai moyen de créer un rapport de force en notre faveur" explique le syndicat qui pointe le plan d'économie de 10 milliards annoncé par Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des Finances.
Pour Bernard Valin, de la FSU, il s'agit de s'opposer aux réformes scolaires successives qui vont aboutir, selon lui, à une école privée pour les riches et une école publique pour les pauvres "qui produira une main d'œuvre pour l'entreprise".
Les parents d'élèves sont invités à soutenir ce mouvement.
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