Le collectif « Cordemais sans nucléaire » appelait à un rassemblement dimanche 27 mars sur le site. Une manifestation pour réitérer leur désaccord face au souhait de la présidente de région d'implanter une mini-centrale nucléaire, à la place de l'actuelle centrale au charbon.
Tout a commencé en octobre 2021, quand la présidente de région, Christelle Morançais (LR) annonçait être favorable à l'implantation d'un réacteur SMR ("small modular reactors") à la place de l'actuelle centrale de charbon qui doit fermer ses portes en 2026, dernier délai. Un projet en totale connivence avec les ambitions du gouvernement sur le développement du nucléaire en France. Les écologistes sont quant à eux vent debout dénonçant "une idée dangereuse et absurde."
Demande d'abandon total du projet de centrale nucléaire
Ils étaient une centaine à s'être rassemblés dimanche 27 mars devant la centrale de Cordemais avec comme seul mot d'ordre "Non au nucléaire". "Nous voulons tout simplement l'abandon du projet par la présidente de région, précise Matthias Tavel, conseiller régional de la France insoumise. Nous continuerons à nous rassembler jusqu'à obtenir ce que l'on veut. On est prêt à protester et nous faire entendre aussi longtemps qu'il le faudra".
Pour le conseiller insoumis, l'annonce de la présidente de région ressemble à un écran de fumée, "on agite le nucléaire comme réponse automatique à la transition écologique mais depuis octobre nous n'avons eu aucune nouvelle, aucune rencontre. Nous demandons une table ronde pour discuter sérieusement de l'avenir de la centrale et de ses employés. "
Site pilote de recherches pour le développement d’énergies renouvelables
Alors qu'au Havre (Seine-Maritime) les cheminées de la centrale se sont éteintes pour toujours, le site de Cordemais avait trouvé un projet de reconversion : l'Écocombust qui consiste à fabriquer un combustible innovant et écologique à partir de résidus ligneux et/ou déchets de bois, issus du territoire. Après avoir été enterré par EDF en juillet 2021, le projet est relancé, en février 2022, suite à l'annonce de la ministre de l'écologie, Barbara Pompili, de la mise en place d'un AMI (appel à manifestation d'intérêt).
Une preuve, pour les associations et syndicats, de l'immense capacité du site de Cordemais pour devenir un pôle de recherches et d'innovations dans le développement des énergies renouvelables.
Il y a la volonté et la motivation des salariés, les compétences et les ressources pour faire de ce site un pôle pilote. Faire à la fois de la recherche tout en continuant à produire de l'énergie.
Matthias Tavel, conseiller régional de la France Insoumise
Lors d'une session plénière du conseil régional, jeudi 24 mars, les conseillers du groupe L’écologie ensemble ont rappelé à Christelle Morançais leur détermination en mettant une nouvelle proposition sur la table : un projet de centrale de stockage d'énergie.