FC Nantes : René Girard, désamour et débâcle

Le public nantais ne l'a jamais adopté et son projet de jeu n'a pas donné de résultats: après l'humiliation mercredi contre Lyon (6-0), l'avenir de René Girard à Nantes est de plus en plus incertain. Retour sur six mois de désamour.

11 mai : #ToutsaufGirard


A peine nommé, déjà contesté : l'entraîneur champion de France 2012 avec Montpellier, ancien Bordelais, est perçu comme un entraîneur défensif, et semble aux antipodes du "jeu à la nantaise", rêve un brin nostalgique des supporters des Canaris. Brocardé sur les réseaux sociaux - sous le hashtag #ToutsaufGirard, il doit aussi assumer de succéder à Michel Der Zakarian, arrivé en fin de contrat bien que très populaire auprès des supporters.

 

17 mai : objectif "top 10" 


Girard sait-il où il met les pieds ? Lors de sa première conférence de presse, il explique avoir voulu entraîner Nantes parce que "de l'extérieur", il a eu "l'impression que c'est un club paisible, où l'on peut travailler". Il déclare vouloir "pérenniser" ce club "bien armé et structuré" dans le top 10 de la Ligue 1.

13 août : une "soirée agréable" 


Première journée de championnat, première victoire pour Nantes,1-0 chez le promu Dijon. "C'est une soirée agréable pour nous. Bien démarrer, c'est important pour la suite de la saison", réagit René Girard, tout en avertissant que les Nantais ont encore "beaucoup de travail". "L'équipe est jeune, avec ses qualités et ses défauts".


11 septembre : pas d'abandon de navire 


"Je n'ai pas pour habitude d'abandonner le navire, même s'il y en a peut-être à qui ça ferait plaisir", prévient René Girard après une troisième défaite d'affilée, cette fois contre le promu Metz (3-0). Vise-t-il les supporters, toujours rétifs, ou le fils du président du club, Franck Kita, également directeur général et avec qui les relations ne sont pas au beau fixe ?


29 septembre : "Ta grand-mère" 


Après une nouvelle défaite, à Marseille, qui porte à six le nombre de matches consécutifs sans victoire et laisse Nantes 18e de Ligue 1, René Girard se montre très offensif face à la presse, qu'il accuse de venir en nombre parce que "ça sent le sang". Alors qu'un journaliste lui demande si "la rumeur Courbis" est venu "polluer l'atmosphère cette semaine", il lui a répondu: "si tu téléphones à ta grand-mère, elle va te le dire".


5 novembre : "Sale "Polak, dégage" 


"Le kop est venu m'insulter "sale Polak, dégage d'ici", accuse le président de Nantes Waldemar Kita, d'origine polonaise: la fin du match
contre Toulouse
a été très tendue à la Beaujoire, avec l'envahissement de la tribune présidentielle par certains supporters nantais, dans les dernières minutes d'un match qui semblait perdu. Mais l'équipe de René Girard a égalisé, faisant, un peu, oublier la rancoeur et la défaite lors du "derby" contre Rennes lors du précédent match de championnat à domicile.


19 novembre : "De l'espoir"


"Il y a beaucoup de regrets mais quand je vois mes garçons sortir un match comme ça, il y a de quoi avoir de l'espoir", analyse René Girard après une défaite honorable (2-0) au Parc des Princes. Mais son équipe végète toujours à une inconfortable 17e place.


24 novembre : la Tribune Loire en sursis


La commission de discipline de la Ligue de football professionnel sanctionne d'une fermeture pour trois matches avec sursis la tribune Loire, d'où semblent être partis les supporters voulant atteindre la tribune présidentielle lors du match contre Toulouse. La Brigade Loire, le groupe de supporters le plus actif, proteste deux jours plus tard contre Lille (0-0), un match qui se déroule à nouveau dans une ambiance pesante. Le groupe a attendu la 10e minute pour rentrer, avant d'alterner slogans hostiles à la direction et longs moments de silence.

 


30 novembre : rouste historique et silence radio


Six buts inscrits pour la pire défaite de l'histoire du FC Nantes à domicile, mercredi contre des Lyonnais inspirés. Les Nantais ont sombré lors de la 15e journée et se retrouvent 19e avant un déplacement périlleux à Guingamp samedi (20h00). Conséquence immédiate: Nantes a refusé toute communication de joueurs, de l'entraîneur ou de dirigeants après la rencontre.
La conférence de presse avant le match contre Guingamp, qui se tient habituellement 48 heures avant la rencontre, a ensuite été décalée à vendredi en fin de matinée.



















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