Après avoir prélevé des échantillons de soja à Lorient, les agriculteurs de la Coordination Rurale comptaient rééditer l'opération à Montoir-de-Bretagne. Pas de chance, ils se sont heurtés à des dockers qui leur ont fait barrage. Ils sont donc repartis bredouilles et un peu dépités.
Les agriculteurs de la Coordination rurale entendaient dénoncer les importations de soja transgénique venu d'Amérique. Ils étaient donc venus en force, à 200, de toute la France. Objectif : prélever des échantillons pour montrer que le soja en question contient bien des OGM et du glyphosate.
Ce mardi matin à 10h30, à Lorient, ils ont réussi à s'introduire dans un silo et à obtenir ce qu'ils voulaient. En revanche, cet après midi sur le port de Montoir-de-Bretagne près de Saint-Nazaire, ils sont tombés sur un os, des dockers pas très contents d'être mis devant le fait accompli.
Le niet des dockers
"Vous débarquez sans avoir prévenu le port", leur a dit en substance le délégué général CGT des dockers, Pascal Pontac, "et de toute façon c'est la même marchandise qu'à Lorient que vous venez chercher et c'est le même bateau qui l'achemine."
Dépités, les agriculteurs sont donc repartis bredouilles, vers 15h30. Ils ont du se contenter d'un bordereau que les dockers leur ont fourni pour calmer le jeu. Mais le problème reste posé.
"Des importations déloyales"
"Ces importations sont déloyales" explique Catherine Laillé, présidente de la Coordination rurale 44 et elle poursuit : "Les nord- américains continuent à utiliser des OGM alors qu'ils sont interdits chez nous et leur soja est traité avec 5 fois plus de glyphosate, un produit qu'ils pourront continuer à utiliser chez eux."
Pour la Coordination rurale, il y a distorsion de concurrence entre l'Europe et l'Amérique du Nord. Les syndicat agricole demande un étiquetage des produits importés pour que le consommateur soit éclairé sur ce qu'il achète.