Le débardage à cheval, une nouvelle solution pour préserver la biodiversité ?

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Le débardage à cheval à la cote, son faible impact sur la biodiversité le rend séduisant pour l'industrie de la sylviculture. ©France Télévisions - Yann Ledos

Dans la Sarthe, le débardage à cheval se présente comme une option écologique pour préserver les forêts et favoriser la repousse naturelle des arbres abattus.

Si ce jeune chêne pèse environ une tonne, pourtant face à ces trois chevaux de trait, il fait figure de poids plume. Presque aussi efficaces qu'un tracteur, les chevaux de Jean-Baptiste Ricard ont dû apprendre à travailler en équipe.

Des chevaux pour remplacer les tracteurs

"Alors le jeune est très fort. Le vieux lui il est très malin et il a de l'expérience et comme ils sont liés ensemble quand le jeune déconne un peu, le vieux tire un peu sur la corde et lui dit : on se remet au travail", explique ce débardeur expérimenté.

Et du travail. Il y en a ce matin-là. Les chênes récupérés sont destinés à la charpente de Notre-Dame. Il faut en prendre soin pour les futurs travaux.

"C'est un bois qui est sain, rectiligne et qui a aussi une longueur suffisante, il nous fallait du bois d'une taille minimum de 12 mètres. On est quand même dans un bois où les chênes sont de très haute qualité", note Christine Sallé, débardeuse.

"Le cheval va pouvoir débarder sans arracher les pousses"

Les chevaux participent à la bonne santé de cette parcelle, ils permettent d'éviter le saccage des sols par les tracteurs lors du débardage.

"La traction animale permet de favoriser le semis naturel, là où le cheval va pouvoir débarder sans arrachement de jeunes plants", explique Cédric Belliot, technicien forestier au centre national de la propriété forestière.

Une technique qui permet donc de favoriser une sylviculture durable, basée sur la régénération naturelle.

Un type de débardage trois fois plus cher

"Le but c'est de faire des ronds de lumière dans la forêt pour que les semis de chêne poussent. Quand ils seront suffisamment grands, on enlèvera les chênes autour. En fin de compte, c'est un repeuplement qui ne coûte rien", constate Lionel Hubert, le propriétaire de la parcelle.

Un bénéfice sur le long terme qui a tout de même un prix : le débardage à cheval coûte environ trois fois plus cher qu'une intervention classique.

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