Après l'annonce de la fermeture du site de la Roche-sur-Yon, les syndicats de l'usine Michelin se réunissaient, ce vendredi 11 octobre pour monter une intersyndicale. Les conflits du passé ont laissé des traces. Pour l'instant aucune position commune. La CGT est isolée face à une intersyndicale
Chez Michelin, l'union ne fait, pour l'instant, pas la force. Les conflits qui ont émaillé l'histoire de l'usine de la Roche-sur-Yon, ont divisé les syndicats.
Pas de position commune
Après l'annonce, ce jeudi, de la fermeture du site vendéen, l'heure n'est plus aux réglements de comptes mais au rassemblement.L'urgence aujourd'hui pour tous les partenaires, c'est l'avenir des 619 salariés de l'entreprise. Dès ce vendredi matin, les représentants des différents syndicats se sont réunis pour organiser la risposte alors que certains, dès l'annonce de la fermeture, ont appelé à une grève illimitée à partir du 14 octobre prochain.
Des divergences sur la méthode
Aux portes de l'usine, les salariés qui continuent à faire brûler des pneus, sont encore sous le choc. A l'intérieur des bâtiments, les partenaires sociaux discutent mais autour de la table, aucun accord, pas de position commune. La CGT veut entreprendre une action judiciaire. Les autres préfèrent laisser place à la négociation."La position de la CGT c'est bien la défense de l'emploi sur le site de la Roche-sur-Yon. Nous on va se mettre en ordre de marche pour sauver les 619 emplois qui sont là. C'est pas parce que Michelin a dit qu'il allait fermer un site qu'on va pas se battre pour garder les emplois", a déclaré Anthony Guilloteau de la CGT
" Michelin a aujourd'hui les moyens financiers de prendre du temps pour relancer le marché, à travers tout ce qu'ils peuvent mettre en place. des nouveaux produits, une politique de prix plus agressive, ou prendre le temps de se diversifier et possiblement développer une nouvelle activité sur le site. La première option que Michelin a choisi, c'est la négociation. On ne peut pas fermer la porte. C'est aux salariés de choisir", a pour sa part, annoncé Nicolas Robert porte-parole Sud, CFE, CGC,CFDT, FO.
La CGT semble donc vouloir faire cavalier seul dans les semaines et les mois à venir. Le syndicat se retrouve aujourd'hui isolé face à une intersyndicale
De son côté, la direction organise ce vendredi 11 octobre des réunions d'information à destination des salariés.