Une compétition peu commune aux Sables d'Olonne. Ce week-end s'est déroulée la deuxième édition de la Oyster cup. Cafetiers, restaurateurs, rugbymen, ostréiculteurs, l'événement a rassemblé une belle brochette d'amis dans une ambiance survoltée.
Le geste doit être rapide et précis. Les règles sont simples. Ouvrir un maximum d'huîtres en un minimum de temps et pas n'importe comment.
"Puisque le manteau (NDLR le bord externe de chair) est présent, en fait, vous avez un bonus de deux secondes, explique Jérôme Partenay, juge de la "Oyster Cup", s'il y a des coquilles dedans ou s'il manque le manteau, c'est une pénalité de deux secondes, explique, on juge aussi la rapidité, mais aussi la qualité de l'ouverture de l'huître.
"C'est 40 ans d'entraînement dans la cuisine pour ouvrir les huîtres pendant les fêtes de famille, raconte Jean-François Viollot, retraité, mais il faut un peu tourner le poignet, en fait, pour bien pouvoir enlever le manteau".
Une douzaine d'huîtres en 45 secondes
Le record est pour elle, Maryse, ostréicultrice depuis 37 ans. En 45 secondes, elle dégaine une douzaine d'huîtres parfaites.
"Je n'ai pas compté, mais je pense que oui, j'en ai quelques tonnes à mon actif"
MaryseOstréicultrice
Le plus aiguisé, au final, c'est William Rimbaud. Les coquilles, ça le connaît.
"Vous avez le producteur et le commerçant conchylicole, explique-t-il, mais après, n'importe comment, dans les deux métiers, on ouvre toujours des huîtres".
C'est plus un plaisir que le gain
William RimbaudCommerçant conchylicole
Prudence à l'approche des fêtes
"La France est le premier pays producteur et consommateur d’huîtres en Europe, 80 910 tonnes d’huîtres par an pour un chiffre d’affaires estimé à 403 millions d’euros" selon le comité national de la conchyliculture.
À l'approche des fêtes, prudence car, chaque année, 2 000 personnes finissent le réveillon aux urgences.
"Le cas le plus sournois, c'est le cas où il n'y a pas de plaie, il y a eu une contusion du nerf qui a été écrasé par la pointe du couteau. Ça peut générer des troubles assez importants, avec une destruction de la fibre nerveuse", expliquait Philippe Pelissier, chef de service de chiroplastie "SOS Mains" au CHU de Bordeaux, à Franceinfo en décembre 2021.