Aigues-Mortes : 500 oeufs de flamants roses perdus à cause d'un tournage de film

Le cinéaste Nicolas Vanier (Le dernier trappeur, Loup) est visé par une plainte pour la perte de 500 oeufs de flamands roses lors d'un vol en ULM nécessaire à ses prises de vues.  Les flamands s'étaient envolés en pleine nidification, délaissant des centaines d'oeufs.

Le cinéaste Nicolas Vanier a annoncé lundi avoir renoncé à poursuivre en petite Camargue (Gard) le tournage de son prochain film, après une plainte déposée par l'association France Nature Environnement.
Début juin, un ULM utilisé pour le tournage du film "Donne-moi des ailes" avait survolé la seule colonie de flamants roses de France, installée dans les salins d'Aigues-Mortes, un lieu reculé, pour couver ses oeufs.
 

Des zones à éviter

Selon l'association, le survol à basse altitude avait créé une panique chez les oiseaux, et un nid sur dix avait été abandonné, en pleine période de couvaison.

Cinq cent couples sur les 4.500 que comprend la colonie ont abandonné définitivement leur oeuf

précise France Nature Environnement. 
Justement, le film tourné par Nicolas Vanier "parle de la protection des oiseaux" à travers l'histoire d'un scientifique passionné par les oies sauvages et de son fils.
"La présence de cette espèce emblématique (...) exigeait les plus grandes précautions",
a ajouté l'association, qui a porté plainte pour perturbation intentionnelle et destruction d'oeuf d'espèce protégée.
    Interrogé par l'AFP, Nicolas Vanier a expliqué que le pilote de l'ULM travaillait pour un prestataire extérieur à sa société de production, et qu'il avait mis fin immédiatement à leur collaboration après l'incident.

Un plan de vol avait pourtant été remis à ce pilote indiquant précisément les zones à éviter

a-t-il regretté. "Ils ont été jouer à faire s'envoler des oiseaux, j'ai été scandalisé", a poursuivi le cinéaste auteur du "Dernier Trappeur" et de "Loup", qui estime ne pas pouvoir être "tenu pour responsable".
 

"Réparer ce qui peut l'être..."

Pour tenter de "réparer ce qui peut l'être", Nicolas Vanier a proposé aux acteurs locaux de parrainer une population de flamants roses, de permettre d'utiliser le film dans un cadre pédagogique et d'intégrer les associations à la présentation du film dans la région.
Le cinéaste promet également de se faire "le porte-parole des problématiques dont souffrent les oiseaux migrateurs".
 

Polémique autour de ses chiens

Le cinéaste abandonne la Camargue pour la suite du tournage et poursuivra en Norvège.
Nicolas Vanier avait déjà été visé par une polémique en 2014, lorsque l'État avait ordonné l'évacuation de tous les chiens de son domaine dédié aux activités nature dans la Drôme, après une mise en demeure sur les conditions d'hygiène et de sécurité.
L'explorateur vedette avait alors qualifié de "grotesques" les accusations faisant état d'un très mauvais état sanitaire de ses chiens.
 
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