Mort d'Emile : "Je le trouve au milieu du chemin", la randonneuse qui a ramassé le crâne raconte sa découverte

Le 30 mars dernier, le crâne d’Emile Soleil, disparu depuis le 8 juillet 2023, est retrouvé par une randonneuse. Cette dernière le prend alors avec elle, le ramène chez elle et appelle les gendarmes. Pour la première fois, elle prend la parole au micro de BFM TV.

Depuis la découverte du crâne d’Emile Soleil le 30 mars, l'enquête est relancée et avec elle, de nombreuses questions autour de la mort de l'enfant âgé de deux ans et demi. Parmi ces interrogations, le profil de la randonneuse qui a fait la macabre découverte à environ un kilomètre à vol d'oiseau du hameau du Haut-Vernet. Dans quelles circonstances a-t-elle trouvé le crâne ? Pourquoi l'a-t-elle rapporté chez elle avant de le confier aux enquêteurs ? Lors d'une conférence de presse, Jean-Luc Blachon, le procureur de la République d'Aix-en-Provence, définissait la randonneuse comme "une femme qui voulait bien faire" dont le témoignage avait été fiabilisé. Plus de dix jours après, la mystérieuse promeneuse se confie mardi 9 avril au micro de BFM TV.

"Le temps d’y retourner, il n’aurait plus été là"

Cette randonneuse d’une soixantaine d’années est une adepte de la randonnée. Pourtant, ce jour-là, la météo a failli la dissuader de faire sa sortie. Vers 12 heures, elle quitte son domicile et emprunte un parcours qu’elle n’a pas pris "depuis longtemps". "Je le trouve au milieu du chemin", confie-t-elle, assurant qu'on ne pouvait pas le rater. Elle raconte qu'il est "blanc, tout propre", avec "que les dents du haut", précise-t-elle.

N’ayant pas de téléphone portable et ne pouvant alors joindre personne, elle se dit qu’elle ne peut le laisser : "le temps d’y retourner, il n’aurait plus été là". Si a ce moment-là les émotions la submergent, présumant qu’il s’agissait des ossements du petit Emile, elle prend la décision de le ramasser.  "Je sais que les jours de temps comme ça, si on attend, la montagne n'est plus la même", confie-t-elle.

Dans une volonté de ne pas l’abimer et ayant des sacs plastiques sur elle, elle décide de s’en servir pour transporter ce qu’elle appelle dorénavant "la chose". Pourquoi se balader avec des sacs plastiques ? A cette question, elle répond s’en servir en les enfilant comme des chaussettes pour protéger ses pieds lorsqu’elle traverse des flaques ou de la neige.

Le domicile perquisitionné 

Avant de quitter les lieux, elle décide de trouver un point de repère afin d’être en capacité de rediriger les gendarmes sur la zone de la découverte. Vers 14 heures, elle arrive à son domicile et appelle les gendarmes. A leur arrivée, les gendarmes emmènent la randonneuse au poste, où elle sera entendue durant 9 heures. Audition pendant laquelle elle retournera sur les lieux, grâce au sapin qu’elle avait pris en repère. Les gendarmes fermeront aussitôt l’accès au site. A minuit, elle retourne chez elle.

Elle raconte que le lendemain, les autorités viennent perquisitionner son domicile. "Je ne m’y attendais pas", confie-t-elle au micro de BFM TV. Si ces appareils ont été fouillés, BFM affirme que "rien n’indique qu’elle soit suspecte".

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