Un fragment d'os du petit Émile, disparu le 8 juillet, vient d'être retrouvé près du hameau du Haut-Vernet. Cette trouvaille ne permet toutefois pas pour l'instant de déterminer la cause du décès de l'enfant de deux ans et demi.
Le feuilleton dans le village du Haut-Vernet continue. Dix jours après l'identification d'un crâne appartenant à l'enfant, c'est un os du petit Émile, disparu depuis le 8 juillet à l'âge de deux ans et demi, qui a été découvert dans le courant de la première semaine d'avril par les gendarmes.
France 3 Provence-Alpes fait le point sur ce nouvel élément de l'enquête.
Un fragment d'os retrouvé
Un nouveau fragment d'os du petit Émile a été retrouvé "dans le courant de la semaine dernière, mercredi ou jeudi", a confirmé le procureur d'Aix-en-Provence à l'AFP. Il se trouvait près de l'endroit où son crâne et ses vêtements ont été découverts, il y a une dizaine de jours, à proximité du hameau du Haut-Vernet.
"Un fragment d'os a été retrouvé dans la même zone que les vêtements", a précisé Jean-Luc Blachon auprès de France 3 Provence-Alpes, confirmant une information du Parisien.
"Les analyses ADN ont révélé que cet os appartenait au corps de l'enfant, mais on ne sait pas, à ce stade, à quelle partie, il peut appartenir", a-t-il ajouté.
Ses vêtements découverts à proximité
Le crâne et les dents du petit enfant de deux ans et demi ont été retrouvés par une randonneuse samedi 30 mars à 1,7 km du bourg du Haut-Vernet, là où habitaient ses grands-parents maternels, chez qui Émile venait d'arriver pour les vacances d'été.
Deux jours plus tard, à 150 mètres en contrebas, les gendarmes ont découvert "éparpillés sur quelques dizaines de mètres", le tee-shirt, les chaussures et la culotte de l'enfant, avait expliqué le magistrat.
Ces éléments se trouvant à proximité d'un ruisseau qui descend de la montagne, avec une "très forte déclivité", de l'ordre de 30 %, selon Jean-Luc Blachon. Autrement dit, le crâne, les dents et les vêtements du petit garçon ont pu être "ramenés par une personne humaine, un animal, ou bien les conditions météo", avait expliqué le 1er avril la porte-parole de la gendarmerie, Marie-Laure Pezant. D'autant que cette zone avait déjà été fouillée par des chiens pisteurs et des hélicoptères équipés de caméras thermiques lors des battues pour retrouver l'enfant depuis le 8 juillet.
La cause du décès toujours inconnue
Bien que cet os ait été identifié par l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) comme appartenant au petit garçon, que vêtements, crâne et dents d'Émile ont été découverts, ces nouveaux éléments ne permettent toutefois pas de pouvoir avancer sur la cause du décès de celui-ci.
Près de neuf mois après s'être évaporé, rien ne permet donc de connaître les circonstances pour l'instant. "Entre la chute, l'homicide involontaire et le meurtre, on ne peut toujours pas privilégier une hypothèse plutôt qu'une autre", avait affirmé Jean-Luc Blachon, le procureur d'Aix-en-Provence, mardi 2 avril lors de sa première intervention face à la presse.
Le village interdit au public jusqu'au 15 avril
Une centaine de gendarmes continuent de se mobiliser dans la zone de ce petit village de 25 habitants. Une dizaine de légionnaires spécialisés dans les opérations de fouilles sont venus renforcer les équipes.
Le hameau du Haut-Vernet reste interdit au public jusqu'au 15 avril, selon un arrêté.