A partir de ce vendredi 19 mars, les Alpes-Maritimes seront reconfinées, tout comme 15 autres départements en France. Pour le chef du service infectiologie du CHU de Nice, "toutes les mesures qui permettent de contrôler l'épidémie sont les bienvenues".
Alors que le Premier ministre a annoncé un reconfinement local pour 16 départements dont les Alpes-Maritimes, Michel Carles, chef du service infectiologie au CHU de Nice, salue ces nouvelles mesures. Le médecin espère qu'une adaptation pourra être décidée si l'épidémie continue à baisser sur le territoire.
"Toutes les mesures qui permettent de contrôler l'épidémie sont les bienvenues", déclare Michel Carles à France 3 lors de notre édition spéciale du 19 mars 2021. Si ce chef de service hospitalier était dubitatif face au confinement uniquement le week-end, il accueille la nouvelle d'un confinement tous les jours avec plus de compréhension.
Un taux d'incidence en baisse
Toutefois, le médecin souligne que "la baisse de l'incidence a débuté avant que le confinement ne commence et se poursuit de manière assez soutenue pour l'instant".
La décroissance est amorcée depuis 3 semaines
En effet, comme le montre le graphique, le taux d'incidence est en forte baisse depuis la mise en place d'un confinement le week-end sur le littoral.
Ce confinement 7 jours sur 7 pourrait avoir des effets encore plus importants sur le taux d'incidence et sur la pression hospitalière. Pour observer ses effets, Michel Carles prévient qu'il faudra attendre deux semaines. "On espère que ces mesures auront un effet", ajoute-t-il.
Le médecin apprécie le fait que les promenades ne soient plus limitées dans le temps : "On a enfin compris que ce n'est pas en extérieur qu'on se contamine". Il faut tout de même respecter une limite de 10km autour de chez soi pour se balader.
De plus, les déplacements interrégionaux sont interdits aux habitants des 16 départements confinés.
Selon Michel Carles, les mesures gouvernementales ne visent pas assez les "lieux de regroupements". "On n'a pas tellement l'impression qu'ils ont insisté là-dessus dans les mesures proposées", dit-il.
Le chef du service infectiologie du CHU de Nice aimerait voir les mesures du confinement adaptées si le taux d'incidence et la pression hospitalière continuent à baisser.