Agressions des agents hospitaliers : l'hôpital d'Antibes renforce son dispositif de protection

Comment mieux protéger le personnel hospitalier ? L'hôpital d'Antibes multiplie les dispositifs de surveillance et de sécurité après plusieurs agressions survenues dans l'enceinte de l'établissement. Malgré cela, plus d'une plainte est déposée chaque mois par les agents depuis le début de l'année.

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Une semaine après l'agression mortelle d'une infirmière à Reims, l'émotion reste toujours vive au sein du personnel hospitalier. Il faut dire qu'ils font face régulièrement à des situations de violences, qu'elles soient verbales ou pysiques.

Manon Aubourg, endocrinologue au centre hospitalier d'Antibes (Alpes-Maritimes) dit avoir été insultée et frappée par un patient il y a un mois. " J'en ai fait des cauchemars, ça m'a perturbé !", se souvient-elle.

Bouton d'alerte

Des faits qui ne sont pas nouveau au sein de l'hôpital azuréen, et qui se répètent. À l'été 2021, les soignants ont subi plusieurs actes de violences. Résultat : 6 signalements et 4 plaintes en un mois. Dans la foulée, la direction a renforcé la sécurité de l'hôpital, avec des portiques et des vigiles aux entrées, de nouvelles caméras, un agent aux urgences, des rondes renforcées...

La nuit, " les accès [de l'hôpital, NDLR] sont fermés, l'accès est donc seulement possible depuis les urgences", complète Sophie Grienenberger, directrice déléguée à l'hôpital d'Antibes.

Après une énième menace de mort proférée par un patient sur une secrétaire médicale, un nouveau dispositif a été installé dans tous les services : un bouton d'alerte. Discret, caché, mais à porté de main des employés.

Il est ici, en dessous du bureau. Quand presse ce bouton, ça déclenche une alarme en bas à la sécurité.

Roxane Belluard, secrétaire médicale

" On sait que, à tout moment, on peut intervenir, donc c'est très rassurant !", poursuit la professionnelle de santé.

Accompagnements psychologique et juridique

Dans les couloirs de l'hôpital azuréen, des affiches rappellent les sanctions encourues en cas d'agressions et précisent qu'un " dépôt de plainte [est] systématique".

En parallèle, pour accompagner au mieux le personnel victime, un référent a été nommé. Objectif, pour chaque signalement, tolérance zéro.

Ce que nous cherchons, c'est éviter la récidive. En portant plainte contre les agresseurs, en épaulant nos agents dans leur démarche de plainte, on a un rôle important.

Jean-Paul Tasso, directeur adjoint en relation avec les usagers à l'hôpital d'Antibes

Un soutien bienvenu pour Manon Aubourg, la soignante agressée il y a un mois. " J'ai eu une proposition pour un accompagnement psychologique. Pareil sur le plan juridique, que je maîtrise moins", détaille l'endocrinologue.

Mais malgré toutes ces mesures, depuis le début de l'année, huit soignants ont déposé plainte pour des agressions.

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