Au large d'Antibes, le Platypus, un étrange bateau semi-submersible permet de dresser l'état des fonds marins

Mélange de catamaran et de sous-marin, ce bateau permet de collecter des informations sur la faune, la flore et l'état de la pollution non loin des côtes. Le Platypus est resté quelques jours au port Vauban d'Antibes dans les Alpes-Maritimes.

Ne vous fiez pas aux apparences. Le Platypus (mot qui signifie ornithorynque en anglais) n'est pas pas qu'un bateau ! 

En aluminium, ce catamaran mesure 7 mètres de long sur 2,5 mètres de large.

La partie centrale s'immerge à deux mètres de profondeur grâce à un système hydraulique et de ballast, alors que les structures latérales restent en flottaison.

Pour les plongeurs, pas de bouteilles, l'oxygène leur est distribué depuis le bateau !

L'exploration de la zone proche du littoral

Ce jour-là, au large de la plage de la Salis à Antibes, deux plongeurs effectuent une plongée d'observation.

Il n'y aura pas de prélèvement d'eau, juste de l'observation, et la collecte de données !

On parle beaucoup de la pollution par les plastiques, on parle beaucoup de l'état de la Méditerranée. Notre objectif avec ce bateau est de voir ce qui se passe réellement là-dessous et de collecter un maximum d'informations, des images bien sûr mais aussi une base de données puisque nous cartographions les fonds marins : on repère des choses intéressantes, faune, flore, posidonies, sans oublier l'état de la pollution par les macro-déchets.

François-Alexandre Bertrand, concepteur du Platypus Craft

Plus rapide qu'une plongée traditionnelle

Les données sont immédiatement exploitées sur le navire de l'association 7e continent, qui lutte contre la présence de plastiques sur toutes les mers et océans du monde. Un  "7e continent de pollution", qui est en fait une soupe de plastiques qui dérive au gré des courant. 

A Antibes, avant l'arrivée des touristes, deux constats : les herbiers de posidonies, ces plantes aquatiques poumon de la Méditerranée, sont beaux, même si certains sont  abimés, sans doute avec des ancres de bateaux.

Par ailleurs, il y a beaucoup de méduses !

L'utilité de voir des images réalisées avec le Platypus et qu'on peut scanner le littoral. Si on voulait le faire avec des plongeurs, ça prendrait énormément de temps. Ce qui est génial, c'est que là on est au mois de juin avant la saison touristique. Ca nous permet de faire un scan sur ce littoral. Il faudrait peut-être programmer un autre opération après la saison estivale. On voit alors comment les déchets peuvent augmenter par rapport à cet afflux de touristes.

Patrick Deixonne, coordinateur association Expédition 7e Continent

Les données collectées sont ensuite mises à disposition des mairies, département et région pour leur montrer l’état du littoral et les aider à prendre les mesures de protection adéquates. 

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