La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a annoncé ce lundi s'opposer au transfert des deux dernières orques du parc aquatique Marineland vers le Japon du fait de sa "réglementation" sur le "bien-être animal". Elle s'explique au micro de France 3 Côte d'Azur.
Nouveau rebondissement dans l'affaire autour du transfert des orques Wikie (la mère) et Keijo (le fils) au Marineland d'Antibes. La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a annoncé ce 25 novembre s'opposer au transfert des deux dernières orques du parc vers le Japon du fait de sa "réglementation" sur le "bien-être animal".
"Il y a des parcs qui aujourd'hui sont en capacité d'accueillir des orques", comme "en Espagne", mais "au Japon, il n'y a pas de réglementation aussi poussée sur le bien-être animal", estime Mme Pannier-Runacher.
Situé sur la Côte d'Azur, le parc Marineland a jusqu'au 1ᵉʳ décembre 2026 pour se séparer de ses deux orques encore en captivité, depuis qu'une loi a interdit leur détention en 2021.
Le parc avait formulé la semaine dernière auprès du ministère de la Transition écologique une demande de transfert vers le parc de Kobe, dans l'ouest du Japon.
Selon les gérants du site, "le parc a mené plusieurs travaux de recherche pour se mettre en conformité avec la loi (...) et il est apparu que Kobe, qui respecte les standards en vigueur, était la meilleure option", soutenait fin novembre Marineland, estimant que la solution d'un sanctuaire en Nouvelle-Écosse (est du Canada) proposée par les associations de défense des animaux, n'était "pas envisageable". La ministre a indiqué s'opposer à cette option, suggérant que d'autres parcs respectent "la réglementation européenne", comme celui de Tenerife, dans l'archipel espagnol des Canaries.
Le transport sur 13.000 km pour ces orques est impactant sur leur santé.
La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-RunacherFrance 3 Côte d'Azur.
Les sites évoqués :
Selon la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, le sanctuaire évoqué en Nouvelle-écosse n'existe pas, donc ce n'est pas une solution : "aucun sanctuaire n'est aujourd'hui en capacité d'accueillir les orques" selon un rapport du ministre précédent.
Elle espère aussi que le parc proposera une solution qui maintiendra les deux animaux ensemble et "qu'ils seront correctement traités."
Réponse du parc
Le service de presse de Marineland a fait part de sa réaction à France 3 Côte d'Azur par quelques lignes. Le parc dit "prendre acte de la déclaration de la ministre."
Marineland continuera d’être en lien étroit avec les autorités compétentes et les meilleurs experts pour identifier les meilleures solutions pour accueillir les cétacés dans des structures équivalentes à Marineland en termes de qualité de soins et de projets pédagogiques avec comme seule priorité le bien-être des animaux.
Service de communication de Marinelandà France 3 Côte d'Azur ce 26 novembre.
De son côté, l'association One Voice demandait à la justice de surseoir à ce transfert tant qu'une expertise sur l'état de santé des cétacés est en cours. Les ONG de défense des animaux mènent régulièrement des actions pour s'opposer à ce transfert.
On s'oppose à ce transfert au Japon dans des bassins qui font le tiers de celui d'Antibes alors qu'il existe une solution en Nouvelle-Écosse
Muriel Arnal, présidente de l'association de défense des animaux One Voice.
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On se souvient de ce qui avait fait grand bruit en mars dernier, deux des quatre orques que le parc Marineland détenait sont mortes, l'une de septicémie et l'autre après l'ingestion d'un corps étranger.
Les deux orques survivantes, Wikie et son fils Keijo, sont toutes deux nées en captivité dans ce parc d'Antibes, la première en 2001 et la seconde en 2013.