La cour d'Appel d'Aix-en-Provence a arrêté ce 21 septembre la décision d'une expertise indépendante pour statuer sur l'état des orques Inouk et Moana. Depuis plusieurs années, l'association One Voice multiplie les actions pour dénoncer leur état de santé au sein du parc aquatique d'Antibes dans les Alpes-Maritimes.
Une décision de justice qui semble réjouir les deux parties : celle d'une expertise indépendante pour statuer sur l'état de santé des deux orques du parc Marineland d'Antibes, Inouk et Moana.
Depuis 2019, l'association One Voice dénonce une mauvaise santé de ces cétacés en s'appuyant sur un rapport de trois scientifiques ayant analysé 60 animaux de la même espèce, "ils ont conclu qu'Inouk était l'orque dont la mâchoire était le plus en mauvais état du monde et qu'elle souffrait en continu" s'horrifie Muriel Arnal, présidente de l'association de défense des animaux.
Seulement en première instance, le tribunal administratif de Grasse avait privilégié un autre rapport, d'un autre scientifique, présenté lui par Marineland. La demande d'une expertise indépendante avait été rejetée le 30 juin 2022.
La nomination d'un expert acceptée en appel
Peu prompte à en rester là, One Voice décidait d'interjeter appel. L'audience s'est tenue en juin dernier à la cour d'appel d'Aix-en-Provence. Ce 21 septembre, l'association communique triomphante de sa victoire : un expert indépendant, assermenté par l'État va être nommé pour diagnostiquer les orques dans les mois à venir.
C'est un résultat logique dans la mesure où nous ne demandions rien de partisan. Nous n'avions pas compris le refus du tribunal la première fois.
Muriel Arnal - Présidente One Voice
De son côté, le parc zoologique ne voit rien de négatif à cette décision et fait savoir par voie de communiqué qu'il "se mettra à disposition des services de l'Etat et fournira à l'expert nommé par la Justice l'ensemble des documents et pièces demandés [....]"
Cette expertise neutre devra permettre de présenter enfin des faits précis, objectifs et vérifiables et non pas basés sur des rapports établis par des militants anti-captivité n'ayant jamais examiné les animaux.
Service communication de MarinelandCommuniqué de presse
Empêcher un prétendu départ au Japon
De cette expertise, l'association de protection des animaux attend des mesures de soin des cétacés et d'amélioration de leurs conditions de captivités. Surtout, ils espèrent annuler leur départ pour le Japon, dans un autre delphinarium.
En effet, la loi protection animale du 30 novembre 2021 impose la fin des delphinariums en France en 2026, le parc Marineland est donc en réflexion pour relocaliser ses animaux. Selon One Voice, la piste envisagée est ce départ pour le pays du soleil levant, la pire des solutions à leurs yeux. Ils préconisent un sanctuaire en construction au sud de Montréal "où les conditions de captivité sont meilleures et le temps de trajet plus court."
Seulement du côté du parc concerné, on "n'infirme ni ne confirme" l'existence de ce projet de départ au Japon. "Nous étudions plusieurs pistes de relocalisation des orques" précisait le parc auprès de France 3 Côte d'Azur en mai dernier.
