Une vingtaine de salariés s'est réunie sur le parvis du palace cannois ce vendredi à l'appel de la CGT.
Le festival de Cannes, ses stars, ses marches tapissées de rouge... et ses conflits sociaux. Cette 76e édition ne déroge pas à la règle avec un appel au rassemblement devant l'un des plus emblématiques palaces de la Croisette.
Malgré la pluie, une vingtaine de personnes, aux couleurs de la CGT, s'est rassemblée sur le parvis de l'hôtel Carlton, qui a rouvert cette année après trois ans de travaux, pour redire son opposition à la réforme des retraites et réclamer l'abrogation de la loi, mais aussi pour défendre les salariés du secteur de l'hôtellerie.
Le festival de Cannes n'est pas qu'un monde de paillettes, il y a des travailleurs qui font tourner tous ces établissements
Céline Petit, secrétaire départementale adjointe de la CGT 06
Mais les manifestants entendaient aussi dénoncer les conditions de travail d'une partie des salariés de l'hôtel Carlton.
Travailler sans lumière naturelle
"Des salariés du room-service, des cuisines, des personnels des banquets travaillent dans des locaux de travail en sous-sol, sans lumière naturelle alors qu'il était prévu, en accord avec le CHSCT, que ce ne serait pas le cas, explique Ange Romiti, élu CGT et secrétaire général du syndicat CGT des hôtels, cafés et restaurants de Cannes. Une centaine de personnes sont concernées actuellement. L’inspection du travail a été saisie.
Pas concerné par l'arrêté préfectoral
Ce lieu privé n'est pas concerné par l'arrêté préfectoral interdisant toute manifestation ou rassemblement sur un large périmètre autour de la Croisette et du palais des festivals. Attaqué devant le tribunal administratif de Nice par des syndicats d'avocats et de magistrats notamment (mais pas par la CGT), cet arrêté n'a d'ailleurs pas été jugé illégal.
Ce dimanche, une autre manifestation est prévue, avec un défilé cette fois sur le boulevard Carnot, en dehors du périmètre d'interdiction.