Le Côte d'Azur a connu un mois de mars exceptionnellement pluvieux, avec des records vieux de dix ans battus à Cannes et Nice.
Alors que les Alpes-Maritimes sortent d'un sixième épisode méditerranéen, c'est officiel : Cannes, avec 283 mm de pluie par mètre carré, a connu le mois de mars 2024 le plus pluvieux de ces 75 dernières années au moins. Et de loin !
Selon les données Infoclimat, le précédent record, datant de 2013, est pulvérisé avec près de 50 mm de pluie en plus ! Les précipitations de mars 2024 sont presque quatre fois supérieures à la moyenne sur la Croisette.
Nice frôle le record de pluie en mars
Un peu plus à l'Est, Nice est passé à un cheveu, ou plutôt un millimètre, d'égaler le record absolu de pluie établi en 2013. La capitale azuréenne a reçu 242 mm d'eau au mètre carré en mars, soit plus de trois fois la quantité moyenne.
Le dernier jour de mars aura aussi été le plus arrosé du mois à Nice, avec 49 mm relevés au niveau de l'aéroport.
Février déjà très pluvieux
Le mois de février était déjà particulièrement humide avec 224 mm à Cannes (+190%) et 236 mm à Nice (+250% par rapport à la normale).
Dans la capitale azuréenne, on a même enregistré la 2ᵉ journée la plus arrosée, avec 110 mm de pluie le 25 février (le record reste de 123 mm en février 1978).
Les records battus sur le 1ᵉʳ trimestre
Avec ces deux mois extrêmement pluvieux, le premier trimestre de cette année cumule déjà 543 mm à Nice et même 576 mm à Cannes, précise Patrick Galois, prévisionniste à Météo France.
Des données record, trois fois supérieures aux normales. Le précédent record, qui remonte au premier trimestre 2014, il y a dix ans, s'établissait à respectivement 500 mm et 534 mm à Nice et Cannes.
Ces pluies record ne sont pas exactement liées à des "épisodes méditerranéens", qui se produisent plutôt à l'automne, mais à des "épisodes de pluie à la fois soutenues et fréquentes" détaille Patrick Galois
Crues et éboulements
Ces précipitations ont largement profité à la végétation et ont permis, dans une moindre mesure, aux nappes phréatiques de se recharger.
Mais elles ont aussi causé quelques dégâts, comme à Tende où le passage à gué du Bourg Neuf a été endommagé. La circulation des trains est également interrompue entre Tende et l'Italie le temps de vérifier l'état de la voie ferrée, dont une partie du ballast a été emportée à Vievola.
À Biot, un important glissement de terrain rue Sous-Barri a nécessité le relogement de deux familles et la fermeture de l'église et du complexe Operto, et préoccupe à quelques jours de la fête des Templiers.