Côte d'Azur : Les autorités tirent la sonnette d'alarme face à la recrudescence inquiétante du nombre de noyades

Les étés se suivent et se ressemblent et sont malheureusement souvent synonymes de noyades. Cette année dans les Alpes-Maritimes, pour le seul mois de juillet, les autorités ont comptabilisé 40 noyades dont 10 mortelles, un chiffre très préoccupant et en hausse sensible. Comme cela s'explique-t-il ? Cela pourrait-il être évité ?

Pas un jour quasiment sans que les services de secours des Sapeurs-Pompiers n'interviennent. Des scénarios souvent identiques. Ainsi, le 7 juillet, plage des Sablettes, à Menton, un homme de 70 ans, en arrêt cardiorespiratoire, échappe de peu à la mort, il est réanimé à temps puis conduit à l'hôpital.

Toujours, en bord de mer, le 2 août, un homme de 70 ans, a eu moins chance. Alors qu'il se baignait sur la plage des Dauphins, à Mandelieu-la-Napoule, dans les Alpes-Maritimes, il est victime d'un malaise. Il ne pourra pas être réanimé.

A Nice, 3 noyés en 2 jours

Rien qu'à Nice, sur les plages, au niveau de la Promenades des Anglais, trois baigneurs ont perdu la vie en deux jours depuis le début de la saison estivale.

Mais les choses concernent aussi l'activité en piscine. Le 26 juillet dernier, ce ne sont pas moins de six Sapeurs-Pompiers qui portent secours à un homme de 62 ans sur la commune de Saint-Maximin-la- Sainte-Baume, dans le Var.

En rivière, la baignade peut s'avérer toute aussi dangereuse.

Une situation jugée préoccupante par les autorités. Car pour le seul mois de juillet, dans les Alpes-Maritimes, 40 noyades ont été comptabilisées par les Sapeurs-Pompiers du SDIS 06, le service d'incendie et de secours, dont 10 mortelles.

Dans le Var, les choses sont un peu moins préoccupantes mais les chiffres restent éloquents : "on est à 40 noyades depuis un mois", nous précise-t-on du côté du SDIS 83, "contre 49 en 2023 pour la même période". Mais attention, là encore, 40 noyades ce ne sont pas 40 décès, cela signifie des personnes ayant inhalé de l'eau qui se retrouve dans les poumons.

Les 3/4 des interventions, dans le Var, sont réalisés sur le littoral et très peu en lac ou piscine.

C'est pourquoi, sur les réseaux sociaux, les autorités tentent de dissuader les plus téméraires ou imprudents, de se baigner quand les conditions ne sont pas optimales. Ainsi, la préfecture des Alpes-Maritimes évoque le "niveau de natation" et la "condition physique".

Surveillance

De son côté, le Lieutnant-Colonel Fabrice Gentili, du SDIS 06 ne peut que constater les chiffres : "on a deux fois plus de noyés en juillet de cette année qu'en 2023, sur la même période" s'alarme-t-il. Dont 80% en mer, le restant étant en piscines.

Et ce n'est pas la surveillance des plages qui est en défaut. Les pompiers assurent une surveillance sur 45 postes du littoral, rien que dans les Alpes-Maritimes. Des binômes "perchés" à quelques mètres du sol qui traquent toute situation de détresse chez le baigneur.

Un dispositif complété par bon nombre de surveillants mis en place par les mairies, sur le littoral.

Reste ce constat plutôt inquiétant : "Cette année, on note que beaucoup de noyades chez les plus de 70 ans. Cela va du malaise vagal à la crise cardiaque. Parfois des personnes restent sur la plage des heures, abritées sous leur parasol et sous-estiment la différence de température avec l'eau. Avec la canicule il y a un risque important d'hydrocution."

"Cette année, on note beaucoup de noyades chez les plus de 70 ans"

Lieutnant-Colonel Fabrice Gentili, du SDIS 06

Sans compter que beaucoup surestiment leur condition physique et se baignent en dehors des zones surveillées ou en dehors des horaires. Le conseil, relayé par les autorités, c'est de porter, autour de la taille,des bouées de sécurité de nage en eau libre qui peuvent sauver de la noyade. Notamment en cas de piqûre de méduse.

En France, en 2023, plus de 350 personnes sont décédées par noyade.

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