Après avoir été le département de France le plus sévèrement touché par l'épidémie de Covid-19 depuis le début de l'année 2021, les Alpes-Maritimes sont désormais l'un de ceux affichant les données épidémiques et hospitalières les plus basses.
Couvre-feu repoussé à 23 heures, réouverture des salles de restaurants et cafés, jauges relevées dans les commerces, cinémas et musées : dans une semaine, le 9 juin, les Alpes-Maritimes connaitront, comme toute la France, une nouvelle étape de déconfinement très attendue.
Et d'autant plus que les Azuréens ont connu un début d'année difficile, marqué par une situation épidémique très préoccupante et d'importantes restrictions de libertés dont un confinement le week-end dès la fin février. Sans oublier le premier couvre-feu le soir dès le samedi 2 janvier.
Le calendrier du déconfinement de ce mois de juin :
Relativement épargnées par la première vague de Covid-19 au printemps 2020 par rapport à la moyenne nationale, les Alpes-Maritimes ont essuyé une tempête particulièrement brutale durant les trois premiers mois de l'année 2021.
Département le plus touché de France pendant des semaines, avec une saturation des hôpitaux et des taux d'incidence records, les Alpes-Maritimes font aujourd'hui figure de "bon élève" à une semaine d'une nouvelle étape de déconfinement.
Sous le "seuil d'alerte" depuis la mi-mai
Les premiers signes encourageants sont apparus début avril, quand le taux d'incidence est repassé « sous la moyenne » et que le nombre de lits occupés par des patients atteints par la Covid-19 a commencé à baisser. Mais il a fallu attendre encore des semaines, jusqu'à la mi-mai, pour voir le taux d'incidence passer enfin sous le "seuil d'alerte" fixé à 50 cas pour 100.000 habitants.
Il est désormais inférieur à 30 dans les Alpes-Maritimes.
Cette infographie montre l'évolution du taux d'incidence dans les Alpes-Maritimes depuis le début de l'année 2021.
Cette infographie permet de voir que le département est resté sur un plateau très haut durant quatre mois, avant de connaitre une amélioration rapide de la situation. Elle montre aussi l'absence de corrélation entre les mesures politiques (couvre-feu et confinements) et l'évolution du nombre de malades.
Tsunami sanitaire hivernal
Sur cette autre infographie on voit les effets de la propagation de la Covid-19 sur le système hospitalier, avec une troisième vague qui débute dès la fin décembre 2020 et va se caractériser par son ampleur et sa durée inégalée.
Un véritable tsunami sanitaire, qui coïncide avec le développement du variant anglais, durant lequel ont dû être déprogrammées des opérations non urgentes et organisées des transferts de patients Covid vers d'autres départements.
Vaccination massive
La vaccination va s'accélérer à partir de mars. Les Alpes-Maritimes sont alors en plein pic épidémique et obtiennent des dotations supplémentaires de doses.
A Nice, on anticipe même les critères de priorité de vaccination pour protéger au plus vite certains professionnels ou personnes présentant des comorbidités.
A la fin de ce mois de mai, 464.741 Azuréens avaient reçu au moins une injection de vaccin anti-covid, soit plus de 42% de la population départementale.