L'alerte est venue de la préfecture des Alpes-Maritimes en fin de journée ce dimanche 4 juin. Une pollution marine d'origine indéterminée a été constatée au large de Menton dans les Alpes-Maritimes.
"Une pollution marine sous forme d'irisation de surface (types hydrocarbures)" : la Préfecture n'est pas formelle, mais l'hypothèse d'une pollution aux hydrocarbures semble privilégiée, d'autant que quelques résidus solides en suspension ont été retrouvés sur la commune de Menton.
"C'est un riverain qui a appelé la police municipale aux alentours de 15 heures en nous signalant qu'il avait aperçu une tâche brune sur l'eau et dans le périmètre des 300 mètres. Les deux navires de la capitainerie ont procédé à un brassage technique d'évacuation de cette pollution qui malheureusement à ce jour n'est pas déterminé", explique le chef de la police municipale sur place. C'est entre les digues du Casino et de Borrigo que les dégâts ont été constatés, aux alentours de 15h.
La pollution s'étend sur 300 mètres et a été localisée à seulement 20 mètres des côtes.
Conséquence : la commune de Menton a immédiatement interdit la baignade par arrêté municipal. Le plan d'eau a dû être évacué pour permettre aux sapeurs-pompiers, à la police municipale et aux équipes du port d'intervenir, à terre et sur mer.
"La quasi-totalité des plaisanciers sont respectueux de la mer, mais il y en a certain qui s'en fichent complètement et qui considère la mer comme une poubelle. C'est pas propre à Menton, on le voit dans d'autres lieux. On voit certains cargos, avec aucun respect, dégazés au large. Bon, ce n'est pas du tout le cas où on a une pollution qui est relativement restreinte", s'insurge le maire (Les Républicains) de Menton.
Une membre de l'association pour la sauvegarde de la nature et des sites de Roquebrune Cap Martin, Menton et ses environs ajoute : "Je pense qu'il y a un gros travail d'éducation, de sensibilisation (...)Je pense que la commune n'a pas le choix de mettre une interdiction de baignade". La préfecture précise que ce lundi que les irisations de surface ont disparu. Les analyses étant toujours en cours, la baignade demeure interdite par mesure de sécurité.